Des membres de la Mouhafadha réclament la tête locale du parti Le FLN en proie aux déchirements internes à Tizi Ouzou

Il s'agit d'une nouvelle attaque contre Belkhadem, qui dénote clairement que la sortie de ces membres du bureau du FLN s'inscrit dans le mouvement de redressement qui souffle sur le parti.
La crise qui couve au FLN de Tizi Ouzou depuis déjà plusieurs mois a fini par éclater au grand jour, à la faveur d'un constat d'échec fait par les membres de la direction locale du parti concernant les élections législatives, locales et sénatoriales.
Six membres du bureau de la mouhafadha ont, en effet, rendu publique, avant-hier, une déclaration dans laquelle ils réclament la tête du mouhafadh auquel ils imputent tout l'échec du parti au niveau local et dénoncent Abdelaziz Belkhadem qu'ils considèrent comme son plus important complice avec son silence. 'Nous, membres du bureau de la mouhafadha de Tizi Ouzou, demandons aujourd'hui le départ du mouhafadh, Saïd Lakhdari, à la tête de notre parti au niveau de la wilaya", lit-on dans ladite déclaration à travers laquelle ses rédacteurs expliquent que cette décision est prise 'après l'échec subi par le FLN aux différentes échéances électorales, à savoir les législatives, les locales et les sénatoriales et également suite à la déchirure des structures du parti au niveau de la wilaya". Un 'échec et (une) mascarade" dont s'est rendu coupable, ajoutent-ils, le mouhafadh de Tizi Ouzou avec la complicité du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, auquel, notent-ils, 'nous avons adressé à plusieurs reprises nos doléances, restées sans suite". Cette attaque contre Belkhadem dénote clairement que la sortie de ces membres du bureau du FLN s'inscrit dans le mouvement de redressement qui souffle sur le parti. Preuve en est, l'argument de l'échec aux élections invoqué n'est qu'un prétexte. Il est vrai que sur le plan arithmétique, le FLN est sorti le plus grand vaincu des élections, mais sur le plan politique il n'en est pas de même, tant il a réussi à rallier le FFS, importante force politique dans la région, à la démarche du pouvoir central.
Une démarche qui consiste à s'entraider dans le but de mettre la main sur un maximum d'assemblées locales et pousser à la marge de la scène et des institutions toute voix contestataire, dans une logique de préparation de la présidentielle 2014 avec une Kabylie docile, acquise, voire mieux : soumise et normalisée.
S. L