Algérie

Des membres de l'APC de Sétif contre le maire


Dans une motion signée jeudi dernier et envoyée aux autorités compétentes, ils demandent le départ du premier responsable de l'assemblée, Mohamed Chérif Bourmani, qui, selon eux, est derrière le blocage de l'APC.La décision des membres de différentes obédiences a été prise jeudi, lors d'une réunion qui s'est déroulée au sein du bureau du président de l'APC, que nous n'avons pu joindre du fait qu'il se trouve actuellement en congé annuel. Les membres ont été interdits de se réunir au niveau de la salle de délibérations de l'hôtel de ville sur ordre des responsables hiérarchiques, à savoir la wilaya et la daïra. Dans leur communiqué dont une copie nous a été adressée, les membres qui ont affiché leur insatisfaction quant à la gestion des affaires de la ville de Sétif, qui recèle d'importantes ressources humaines et financières, ont pointé un doigt accusateur sur le chef de file de l'assemblée qui, selon eux, est derrière les blocages de l'APC. L'absence de communication et de coordination ainsi que la prise de décisions importantes sans pour autant consulter les membres élus de l'assemblée sont derrière les blocages et l'absence de sérieux dans la prise en charge des problèmes des citoyens et de la cité, avec la marginalisation de beaucoup d'élus. Le maire est aussi accusé de mal préparer ses réunions au point où il n'a jamais maîtrisé, voire respecté l'ordre du jour. Les élus qui ont plusieurs fois signalé le marasme au niveau de l'APC qui bouclera dans quelques semaines sa deuxième année, ont dénoncé le fait que certaines parties s'immiscent dans les affaires de l'assemblée au point où le chef de daïra serait derrière l'interdiction de tenir la réunion des membres mécontents au niveau de la salle de délibérations. "Nous avons demandé au président de l'APC par intérim de nous réunir au niveau de la salle de réunion et de délibérations de l'APC, mais notre demande a été rejetée. Nous avons appris que c'est sur le conseil du chef de daïra au vice-président qui assure l'intérim que la décision d'interdiction a été prise. Notre démarche est on ne peut plus légale car elle obéit au code de l'APC", nous dira un membre de l'assemblée. Par ailleurs, des membres qui sont du côté du P/APC, ont indiqué à Liberté que le premier responsable de l'hôtel de ville a touché les intérêts de certains élus et administratifs qu'il a toujours accusés d'incompétence et de lui mettre des bâtons dans les roues.
Cependant, il lui est reproché aussi sa fuite en avant et de ne jamais prendre les décisions idoines pour leur bloquer la route en désignant d'autres élus ou administratifs aux postes de responsabilité pour donner un nouveau souffle aux projets et au rendement au niveau de la commune qui compte près de deux millions d'habitants. "Au lieu d'agir face à ceux qui bloquent, il a bloqué le développement au sein de l'APC", commentent les Sétifiens qui, il faut le souligner, depuis plus de quinze ans ne sont pas satisfaits du rendement de leurs élus locaux.

FAOUZI SENOUSSAOUI
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