Les déclarations
les plus contradictoires continuent d'être recueillies à propos de la
disponibilité des médicaments et la rupture de stocks pour ceux destinés
notamment aux malades chroniques. D'un côté, les officiels à savoir le ministre
de la Santé et de la Réforme hospitalière Djamel Ould Abbas affirme que les
médicaments sont désormais disponibles, avec un stock de six mois, à compter de
la mi-août, alors que les associations des malades parlent encore de «pénurie».
La présidente de l'association Nour Doha pour les malades cancéreux, Mme Samia
Gasmi que nous avons contactée hier, s'est montrée très réservée, refusant de
se prononcer pour le moment. «Je préfère attendre après l'Aïd, le temps de
recueillir toutes les informations concernant la disponibilité des médicaments
et établir une liste des médicaments qui ne sont pas disponibles. Je suis
incapable d'avancer des informations dont je ne suis pas trop sûre», a-t-elle
déclaré. Si la présidente de cette association a préféré attendre, le président
de SOS hépatites, Abdelhamid Bouallag, a pour sa part confirmé qu'il y a une
tension. «Il y a des quantités insuffisantes de médicaments pour les cas des
hépatites». Et de préciser qu'il y a des médicaments seulement pour les malades
qui sont déjà sous traitement. «On va être confrontés à des ruptures dans
quelques mois», a-t-il souligné. Bouallag plaide pour des solutions «radicales»
afin d'éviter le «bricolage» en précisant «que le ministre de la Santé a
annoncé que d'autres quantités seront réceptionnées au mois de septembre, mais
tout le monde sait qu'il y a une mauvaise gestion du dossier des médicaments au
niveau des services concernés du ministère».
Il explique que lesdits services sont
«incapables d'établir un programme prévisionnel annuel pour les médicaments».
Il poursuit que les autorités compétentes ne disposent pas de données fiables
sur les quantités exactes de médicaments à importer, ni sur le nombre de
patients à traiter et ceux qui sont en attente de traitement. C'est la raison
pour laquelle le problème de rupture de stock revient souvent, ajoute-t-il.
Les représentants des malades chroniques
demandent que cette question de pénurie des médicaments, le recours aux
génériques et autres questions relatives aux médicaments soient débattus, juste
après l'Aïd, afin de trouver des solutions radicales à ce problème. La
présidente de l'association Nour Doha compte se réunir avec des représentants
du ministère de la Santé pour mettre le point sur la question d'une façon
claire et précise, dit-elle.
Pour rappel, le ministre de la santé Djamel
Ould Abbas a affirmé à plusieurs reprises que les médicaments sont désormais
disponibles et que l'Algérie dispose d'un stock de médicaments pour six mois.
Il avait également déclaré qu'une enveloppe de 10 milliards de dinars a été
dégagée pour importer tous les médicaments manquants.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com