Des média algériens s'associent aux célébrations du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie par l'organisation de colloques sur l'écriture de l'histoire, les perspectives d'avenir pour l'Algérie et l uvre de figures dont la pensée a marqué les mouvements de décolonisation à travers le monde.
Le quotidien El Watan, de langue française, a choisi de se projeter dans l'avenir en proposant un bilan de cinquante années d'indépendance pour tenter de répondre à la question "Quel destin pour quelle Algérie '", qui titre le colloque.
Organisé du 5 au 7 juillet à Alger, ce colloque international se décline en plusieurs volets, de l'histoire de la colonisation à la naissance du nationalisme algérien, en passant par les mouvements sociaux qui ont secoué la société algérienne depuis cinquante ans.
Des historiens de renom participent à ce colloque, à l'instar du français Gilbert Meynier ou de l'algérien Mohammed Harbi aux côtés de politologues et d'économistes d'Algérie, de France et des Etats Unis.
Les choix économiques de l'Algérie indépendante seront également évoqués à travers des communications sur les problématiques de l'investissement en Algérie ou encore de la place de la femme dans l'activité économique.
Les participants s'intéresseront, en outre, à l'université algérienne, à la question de la langue ou encore au système de santé sur les 50 années d'indépendance.
La Tribune, également d'expression française, s'est associé, pour sa part, au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNAPRAH), pour organiser du 1er au 3 juillet "Algérie 50 ans après : libérer l'histoire", un autre colloque sur l'histoire coloniale de l'Algérie et de la lutte du peuple algérien pour son indépendance.
Un évènement qui "mettra à l'honneur le combat de l'Algérie contre la colonisation, sa légitimité et son exemplarité, qui (...) ont eu des effets sur les mouvements de libération, et son rôle dans le panafricanisme", ainsi que l'explique Salim Hachi, directeur du CNARPAH, à l'APS à propos du colloque.
Près de soixante intervenants de nationalités diverses interviendront au cours de ce colloque qui n'omet pas la question culturelle, à travers des communications d'universitaires, à l'exemple de Benamar Mediene ou de Naget Khedda qui inviteront à la réflexion sur le rôle de la culture, des artistes et, plus largement, des intellectuels dans le mouvement de libération nationale.
De leur côté, les éditions APIC ont préféré convoquer la pensée de Frantz Fanon pour marquer ce cinquantième anniversaire en organisant des rencontres intitulées "Esprit Frantz Fanon", auxquelles l'APS prend part en accueillant des conférences-débats du 1 au 10 juillet.
L'occasion de ces rencontres, un colloque de deux jours réunira des intellectuels et des écrivains "dont la pensée est traversée par l uvre de Fanon", soulignent les éditions APIC, co-organisateur du colloque.
Le choix de célébrer le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie par un retour sur la pensée de l'auteur des "Damnés de la terre" est motivé par la pertinence de l uvre de Frantz Fanon dans le positionnement des pays anciennement colonisés face aux nouveaux défis de la mondialisation.
Une nécessité de relire Fanon aujourd'hui qui trouve toute sa raison, au regard du grand nombre de rencontres organisées dans le monde en 2011 à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa disparition du "théoricien de la révolution algérienne", à l'exemple de "Frantz Fanon, un classique pour le présent", organisée à Naples (Italie) en mai 2011, ou encore des assises des sociétés civiles africaines et espagnoles, tenues la même année aux îles Canaris (Espagne), sous le titre évocateur de "Actualité et exégèse d'une pensée émancipatrice".
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Posté Le : 28/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz