Algérie

Des médecins mis en cause



Des médecins mis en cause
Le trafic de drogue concerne aussi des produits pharmaceutiques.En moins d'une semaine, la corporation des médecins est pointée du doigt. Hier, c'est une affaire de faux et usage de faux qui a été révélée par la police, mettant en cause deux individus qui s'adonnaient à la délivrance de fausses prescriptions médicales. Ces fausses ordonnances visaient l'obtention de médicaments sous formes de psychotropes dans les pharmacies.Les deux mis en cause ont été arrêtés par les services de police de la daïra d'Azazga suite à une enquête pour faux et usage de faux. Notons également que les deux mis en cause résidaient à Aïn Taya dans la banlieue algéroise.Quelques jours auparavant, une journée portes ouvertes organisée par la Caisse nationale de la sécurité sociale (Cnas) a révélé un lourd préjudice causé à ses caisses par des pratiques médicales malsaines. Un grand nombre d'arrêts de travail pour maladie étaient en fait faux car des médecins en délivraient par complaisance. Aussi, pour lutter contre ce fléau, cet organisme d'assurances a préféré la sensibilisation des assurés et des travailleurs car la lutte par la dissuasion est rendue difficile par le caractère moral de l'acte. Par ailleurs, notons que si la sécurité sociale a réagi comme organisme d'Etat face à cette pratique véreuse, c'est difficile pour ce qui concerne l'utilisation des psychotropes par des délinquants. L'obtention de ces comprimés est très facile selon plusieurs témoins. En effet, conçus pour servir les malades qui souffrent de troubles psychiques, ces psychotropes sont détournés de leurs fonction primaire pour servir des réseaux de trafic de drogue. La pratique nuit gravement à la santé des jeunes qui l'utilisent comme palliatif superflu d'ailleurs, à leurs souffrances quotidiennes. Comme les arrêts de travail pour maladie de complaisance, les psychotropes font face à un détournement que les pharmacies ne parviennent pas à endiguer malgré l'arsenal juridique mis en place par l'Etat.Sur un autre registre beaucoup plus vaste, mais de loin moins contrôlé, les comprimés sont souvent les plus utilisés comme drogue qui a fait son entrée dans les campus universitaires. Généralement, la prescription médicale concerne des produits de la Ritaline comme la méthylphénidate et les amphétamines servant à renforcer la concentration. Même utilisés surtout dans les universités américaines ou européennes, il n'en demeure pas moins que le phénomène des smart Drugs nous vient de ces continents également.Aujourd'hui donc, le phénomène de la drogue ne concerne pas uniquement les substances classiques comme le haschich et autres, mais il englobe aussi des produits pharmaceutiques.D'où, selon plusieurs spécialistes, la difficulté de lutter contre ce phénomène qui a intégré l'université. D'ailleurs, une étude menée par des experts du CHU de Tizi Ouzou fait état de 10% d'étudiants qui affirment se droguer.Enfin notons que la lutte contre la drogue n'est pas uniquement la tâche des services de sécurité. Beaucoup de voix préconisent aujourd'hui des formes de lutte nouvelles qui passent d'abord par la sensibilisation en milieu familial.En fait, les jeunes qui se droguent ne font pas la distinction entre les sources par lesquelles ils arrivent à avoir la substance. S'il y a des facilités d'obtention de comprimés via les pharmacies, par n'importe quel moyen, ils le font. C'est pourquoi, il est à remarquer que le champ d'action des réseaux de délinquance s'élargit de plus en plus.


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