«Des médailles olympiques les plus chères au monde»

Les JO 2024, le rendez -vous que de nombreuses nations aspirent un jour abriter. Des athlètes se préparent à se mesurer à leurs collègues des autres nations. Le rêve pour certains qui se concrétisent et pour d'autres battre leur propre record et croiser de nouvelles têtes du monde sportif et enfin il y a ceux qui qualifient cet espace comme le véritable marché d'athlètes à ne surtout pas rater. Mais dans toutes ses passions, ses stresses, ses rêves, ses émotions, ses inquiétudes, ses peurs cachées, il y a ces médailles, ces 5084 médailles qui dessinent le destin des athlètes, et qui seront distribués aux meilleurs qui sont le podium sont -elle vraiment composée d'or ? Dans une émission animée par la Radio France Inter Bruno Collin, historien spécialiste des monnaies, apporte des éléments surprenants. «Des grosses pièces sans ruban»
Lors de cette émission, il explique «Lors des premiers Jeux olympiques modernes d'Athènes en 1896, les vainqueurs remportent une médaille ronde en argent, sans ruban, conçue par un artiste français et frappée par la Monnaie de Paris. En cette période, il n'existait pas de médailles d'or. Ce n'est que lors «des seconds jeux, les Jeux de Paris en 1900, que les médailles en or font leur apparition, rectangulaires cette fois et toujours sans ruban» on continuera à distribuer aux champions des grosses pièces sans ruban, cela ne faisait pas joli. 1960 Les Jeux d'été de Rome viennent mettre de l'ordre dont ce que les athlètes attendaient  »pour que la médaille se porte autour du cou, soit avec une chaîne ou avec un ruban, des règles dans la conception et réalisation des médailles.
1928-2004 même design
Il fallait attendre plusieurs années pour que le Comité International d'Organisation (CIO) impose le désigne sur une des faces de la médaille de 1928 à 2004, qui reste le même pour chaque Jeux Olympiques. «Depuis les Jeux d'Athènes en 2004, le CIO laisse le choix de leur conception au Comité d'Organisation des Jeux (COJO) du pays qui les accueille». En revanche, il dira que «le CIO impose trois règles simples : la forme, si possible circulaire pour les Jeux d'été, une bélière qui permet de fixer un ruban enfin un diamètre minimum de 60 millimètres et une épaisseur minimum de 3 millimètres. Pour les Jeux d'hiver, en revanche, il n'y a aucune prescription particulière». Les médailles olympiques les plus chères au monde Qu'en est-il de ces JO et Paralympiques de Paris ? Il en faudra 5084
«Les médailles des JO et paralympique ont été récemment dévoilées, après des mois de conception dans le plus grand secret, des médailles qui auront peut-être un destin surprenant estime la journaliste de RFI». Pour Stéphane Gachet, auteur de livres sur le sport olympique. Ces médailles ont été dessinées par un célèbre joaillier de la place Vendôme à Paris, fabriquées par la Monnaie de Paris : et il en faudra 5084.  »Des médailles qui ne sont pas (complètement) en or. «C'est même l'inverse : pour Tokyo, elles pesaient 556 grammes exactement, dont seulement 6 grammes d'or. En réalité, le plaquage, le reste, dira-t-il était de l'argent pur», explique Stéphane Gachet. «C'est souvent des alliages, mais l'argent, en revanche, est souvent pur, surtout ces dernières années. Le bronze est bien un alliage, en revanche». «Des médailles les plus chères au monde»
Pour ces Jeux JO de 2024, «les médailles portent symboliquement à leur centre, un morceau de fer hexagonal de la Tour Eiffel. elles ont été vraiment en or, mais seulement jusqu'en 1912» Il précisera que «Depuis, ces médailles dites en or sont en fait en argent sur lequel on place une pellicule d'or. C'est ce qu'on appelle du vermeil. Cette année, compte tenu du prix très élevé des métaux précieux, ça va certainement être les médailles olympiques les plus chères au monde». Une déesse de la victoire
«Quant à ce qu'on verra sur ces médailles, il y a des éléments obligatoires. Il y a forcément une déesse de la victoire, l'emblème olympique, le nom de la discipline, le nom évidemment de la ville haute. Ça, c'est sur le recto, bien souvent. Et sur le verso, chaque comité olympique peut ajouter quelques éléments visuels, esthétiques, de nature culturelle. Parfois, c'est ce qui fait la touche d'originalité et qui permet de scénariser la sortie officielle de la médaille».»La mémoire collective oublie souvent ses champions». La médaille de 1900, était de forme rectangulaire
La médaille olympique n'a pas toujours eu sa forme ronde actuelle. «Sur les Jeux de 1900, les deuxièmes Jeux olympiques d'été de l'Histoire, la médaille était de forme rectangulaire. Et elle comportait une autre particularité : elle ne mentionnait pas les termes olympiques, ni évidemment les anneaux, qui n'étaient pas créés à l'époque. Et ça a entraîné une conséquence assez étonnante, c'est qu'un certain nombre de médaillés à ces Jeux Olympiques de 1900 n'ont même pas su, du coup, qu'ils avaient été médaillés ! Pire, être médaillé olympique n'est que rarement synonyme de gloire sur le long terme», estime-t-il. En résumé
«La mémoire collective oublie souvent ses champions. Et plus on remonte dans le temps, plus ces situations sont fréquentes. Il y a même d'énormes surprises, avec des palmarès qui ne correspondent pas à la réalité ! J'ai découvert par exemple un médaillé olympique qui est décédé quelques semaines avant d'être soi-disant médaillé» affirme-t-il. Synthèse de H. Hichem