Algérie

Des mécontents du logement social dans l'oubli



Des mécontents du logement social dans l'oubli
L'attribution en 2014 de 2063 logements sociaux locatifs, suivie d'une vague de protestation contenue difficilement avec l'annonce de l'étude des dossiers de recours, n'arrête pas de susciter la polémique et de mettre la crédibilité des institutions officielles à rude épreuve.On annonça, quelques jours après, l'affichage des listes des attributaires, que les recours avoisinaient les 6000 demandes. Un chiffre qui affola les responsables du dossier qui se mirent d'accord avec les collaborateurs du premier décideur de la wilaya pour limiter le nombre des «recours fondés» à 78 cas et 12 autres gardés en suspens. Mieux ; des parties responsables se confièrent à El Watan pour confirmer (documents faisant foi) que des erreurs gravissimes ont été commises par la commission d'étude de la liste provisoire. Citons, entre autres, l'absence de filiation chez des bénéficiaires, d'autres inscrits à deux reprise pour masquer des noms à l'abri du besoin, des adresses fictives, de fausses identités, des centenaires?On invitera, par ailleurs, les personnes lésées, à attendre le passage d'une commission d'enquête.Des familles habitant des constructions menaçant ruine, des journaliers victimes d'oubli et autres laissés-pour-compte seront ciblés par des visites inopinées, sanctionnées par un document prouvant la précarité de certaines maisons. Depuis, aucune mesure ni information n'a mis fin à leurs appréhensions.Salahedine Chayeb, un quadragénaire, père de trois enfants atteints ainsi que leur mère de problèmes respiratoires, se demande si la fin de son calvaire est pour bientôt. «J'ai fait l'objet d'une visite inopinée de la part d'une dernière commission d'enquête qui semble avoir tenu compte de mon recours. La démarche est restée sans suite», a-t-il déclaré humblement. Avec un maigre salaire, il prend en charge sa famille et paye le loyer. Mohamed M., un petit salarié, vit la même situation et attend avec impatience un éventuel relogement, lui, qui vit dans une vieille bâtisse déclarée officiellement inhabitable.Il dira, sans ambages, que son dossier déposé depuis plus de dix ans n'a pas été mis à l'étude par la commission de 2014. «Après tant d'années de souffrance et d'attente, je me résigne à me considérer comme citoyen de zone inférieure, vu la gravité des irrégularités qui entachent les différentes opérations d'attribution de logements à Souk Ahras», a-t-il lancé. Des dizaines d'autres postulants sacrifiés sur l'autel de la complaisance, du tribalisme et des pressions exercées par lobbies interposés, attendent dans l'anonymat, un gîte que certaines gens ont transforméen présent pour service rendu.


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