Algérie

Des mécanismes souples pour la promotion et la productivité



Les participants au colloque international sur «Le cursus professionnel : défi des universités» ont appelé, samedi à Tlemcen, à créer des mécanismes souples susceptibles de promouvoir la relation entre l'université et les entreprises productives, d'ouvrir les facultés sur la réalité économique et de se rapprocher davantage des unités industrielles.
Parmi les mécanismes souhaités, ceux permettant d'activer le rôle des laboratoires de recherche et des bureaux d'études universitaires pour répondre aux attentes des investisseurs et des opérateurs économiques, et d'ouvrir des incubateurs de projets pour les jeunes ingénieurs afin de les aider à créer leur propre entreprise et à concrétiser leurs innovations et idées avec l'assistance des entreprises de production. Les participants, dont des professeurs universitaires, des experts en économie et des chefs d'entreprise, ont insisté sur la nécessité de construire des ponts entre l'université, en tant que partenaire produisant des capacités scientifiques et techniques, et les industriels qui investissent dans ces compétences. Ils ont également mis l'accent sur la nécessité d''uvrer à intégrer ces compétences dans la vie active. M. Dennouni Sid-Ahmed, directeur de l'entreprise du verre optique et de matériel scientifique sophistiqué, a présenté l'expérience de son entreprise, dans le cadre du partenariat avec l'Université, expliquant que son unité, qui emploie 163 travailleurs dont 123 de niveau universitaire supérieur, a aménagé, depuis 1994, une plate-forme technique pour la mettre à la disposition des chercheurs «afin de leur permettre d'appliquer leurs visions pratiques, d'une part, et de développer le produit et sa diversification, d'autre part». Le Pr Kacem Rahrab, de l'université Larache de Rabat (Maroc), a présenté l'expérience de son pays dans le domaine de la préparation des compétences universitaires techniques par la création d'un diplôme de licence professionnelle à laquelle prennent part tous les partenaires (université, commune, entreprises, instances gouvernementales). «L'étudiant passe la majorité de son temps sur le terrain, dans des entreprises, pour acquérir le savoir-faire professionnel et appliquer ce qu'il a appris comme théories à l'université», a-t-il dit. Les travaux de ce colloque, organisé en coordination avec le réseau universitaire pour la coopération euro-méditerranéenne Ibn-Rochd, ont permis au professeur Nedjm Kazi Aouel, de l'université de Nîmes (France), de définir les grandes lignes de la politique de l'université et son rapprochement des entreprises «pour être partenaire permanent dans le développement et l'évolution». La performance dans le monde du travail exige, a-t-il indiqué, un processus dans la formation de cadres professionnels habilités à être rapidement intégrés (dans le monde du travail), «plutôt que de dépenser beaucoup de temps dans la formation des cadres universitaires, aux diplômes supérieurs, et qui ne trouvent pas leur place dans le terrain». Trois ateliers ont été formés lors de ce colloque autour des thèmes inhérents à l'architecture, à l'industrie mécanique, à l'ingénierie électrique et aux énergies renouvelables, outre un atelier sur l'industrie alimentaire et les ressources halieutiques et de pêche.


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