Algérie

Des maux qui n'en finissent pas



Des maux qui n'en finissent pas
Trafic d'influence, corruption, dépassements, humiliation, abus de confiance, chantage, détournement du foncier, dégradation des biens publics..., un quotidien humainement invivable auquel sont confrontés les habitants de la wilaya de Annaba.Loin de générer un quelconque espoir de reprise en main de la situation, chaque jour donne au commun des citoyens une sensation de se rapprocher d'une fatalité. Il y a aussi le problème des malversations et du blanchiment d'argent. Les différentes affaires qui ont surgi tant à Annaba chef-lieu que dans les onze autres communes, remettent au goût du jour la nécessité d'une reprise en main de la sécurité des biens et des personnes. Celle-ci ne doit pas être conjoncturelle ou, en période estivale, limitée au «plan Delphine», c'est-à-dire aux estivants des zones extra-urbaines. L'envahissement quotidien du Cours de la Révolution par des bandes de délinquants pétaradant sur des motos et des véhicules, la disponibilité en quantité dans les quartiers de drogue et psychotropes, la liberté d'action des criminels ne cachant plus les armes blanches prohibées qu'ils portent, l'occupation durant toute la journée des trottoirs et voies publiques du centre urbain et périphériques par les animateurs du marché informel, le commerce à la en veux-tu en voilà de la devise au su et vu de tout le monde à la rue Ibn Khaldoun et El-Qods et le racket imposé aux automobilistes par les délinquants auto-proclamés gardiens de parking amènent le citoyen à se poser des questions. Celle de savoir si à Annaba, il y a un Etat de droit. Et lorsqu'un député crie sur les toits qu'il dispose au gré de ses intérêts de ministres pour introduire des dossiers douteux, c'est que le ver est dans le fruit. Est-il admissible qu'avec la complicité de certains hauts cadres de la République, ce député cultivant la démesure boycotte la politique prônée par le chef de l'Etat en imposant une justice à deux vitesses ' Ce député est en train de faire des émules au gré des dossiers passe-droit à soumettre à un des membres du gouvernement. Alors que la situation a atteint le point de non-retour en termes de dépassements et que les préjudices sont importants, que fait-on concrètement du côté des services de sécurité ' On en est au stade de la blablaterie. Pire, deux années après le départ de l'ancien chef de daïra et plusieurs mois après le décès du wali de Annaba Mohamed Sendid, Annaba se meurt au plan socioéconomique. Il est même dit que ce commis de l'Etat était censuré tant et si bien qu'il s'était plusieurs fois inquiété de l'absence de couverture de ses activités par les représentants de la presse. «Par la volonté de ceux qui activent en coulisses pour s'accaparer du maximum de terrains fonciers propices pour le développement de leurs sociétés de promotion immobilière, cette situation perdure depuis des mois. La majorité des investissements publics n'ont pas été lancés. D'autres souffrent d'importants retards. Le niveau de chômage a atteint le point de non-retour et les maux sociaux reviennent en force», avance un cadre de la wilaya sous le sceau de l'anonymat. C'est dire que dans la wilaya de Annaba, il a des affaires et des affaires. Ainsi après les scandales de l'APC El-Bouni qui ont éclaboussé des élus et des fonctionnaires, c'est au tour de celle de Aïn Berda de faire l'objet d'une enquête judiciaire. Elle pourrait aboutir, nous a-t-on affirmé, à la mise à jour d'anomalies dans la gestion de cette collectivité locale. Il y a également cette affaire de l'ancien trésorier de l'APC de Annaba. Alors que les agents et cadres communaux sont sans salaire depuis des mois, ce trésorier aurait sévi des années durant. Prenant la caisse communale pour ses poches, il y a puisé des millions de DA sans que nul ne trouve à redire. Il a fallu attendre l'arrivée du nouveau collège d'élus et des investigations approfondies pour que l'affaire éclate au grand jour. Ce dernier vendredi, c'est à dire au lendemain même de son installation à la tête de la wilaya, le nouveau wali Youcef Chorfa a présidé la première réunion de son bureau exécutif. Les points inscrits à l'ordre du jour étaient importants. Encore une fois, black-out oblige, le commun des citoyens sera maintenu dans une totale ignorance quant à la gestion de son quotidien. La faute à qui '




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)