Algérie

Des maux et du remède


A Dakar, les sommets se suivent et se ressemblent, pour dire que les résultats des efforts engagés dans le cadre du soutien à la croissance économique et le développement des pays africains restent très en-deçà des espoirs. Deux sommets successifs, organisés en quelques jours d'intervalle, au Sénégal, le premier du 25 au 27 janvier, sur le thème: « Nourrir l'Afrique : souveraineté alimentaire et résilience », et le second du 2 au 3 février, sur le thème : « Maintenir l'élan vers des infrastructures de classe mondiale en Afrique », laissent clairement voir que l'Afrique, exceptée une dizaine de pays du continent qui s'en sortent assez bien par eux-mêmes, demande encore et toujours plus de financements de parties extérieures, presque toutes hors Afrique, pour tenter d'éradiquer la faim et renforcer ses infrastructures. Un contraste immense quand on sait que l'Afrique recèle des richesses infinies (or, diamant, pétrole, gaz, uranium…).Quelles sont alors les causes de cette absence de résultats probants en matière de financement et réalisation des infrastructures ou d'éradication de la faim, très douloureuse au constat ' Le président sénégalais et président en exercice de l'Union africaine (UA), Macky Sall, a déploré dans ce sens les mécanismes de financements imposés aux pays africains dans le cadre de la réalisation d'infrastructures de développement, notamment les notations, qualifiées d'abusives, des agences d'évaluation et la perception surévaluée du risque d'investissement en Afrique. Dans le domaine du financement des infrastructures, les agences de gestion du risque fixent un taux d'assurance de 12 %. Un taux très élevé qui dissuade de nombreux investisseurs, et qui est révélateur des gros risques auxquels se trouvent exposés les investisseurs. Un taux d'assurance dissuasif, certes, mais faut-il en vouloir aux compagnies qui l'ont fixé selon une étude du risque d'investissement dans des zones dangereuses, où terrorisme se dispute la palme avec l'instabilité sociale et politique qui caractérisent l'existence dans plusieurs pays africains ' L'Afrique devrait commencer par se prendre en charge elle-même, à l'aide de mécanismes de financement des infrastructures et de lutte contre la faim afro-africains, avant de prétendre au financement de la part des pays du G7 ou G20 (principales parties de l'initiative du Consortium pour les infrastructures en Afrique), dont quelques-uns sont à l'origine de ses malheurs.
Si les gouvernements en Afrique prenaient conscience des capacités de leur continent, en parallèle à l'adoption d'une bonne gouvernance, loin de la corruption et de l'instabilité sociale et sécuritaire, on aurait à penser d'autres plans pour l'Afrique. L'Algérie a énormément investi en matière d'aide au développement en Afrique, dont l'effacement de la dette de 14 pays africains et la construction de plusieurs infrastructures pouvant améliorer l'intégration régionale, ainsi qu'un projet de réalisation d'un gazoduc Nigéria-Algérie, devrait donner l'exemple à d'autres, qui ont les moyens de faire mieux pour aider l'Afrique, mais qui ne semblent pas très enthousiastes pour passer à l'action.
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