Algérie

Des marins se rassemblent devant le siège de Cnan Group Sans travail ni salaire



Quelque 250 marins, travaillant pour le compte de la compagnie maritime International Builk Carriers (IBC), filiale de la Compagnie nationale algérienne de navigation (Cnan), ont tenu, hier, un rassemblement devant le siège de l'entreprise Cnan Group, sis au quartier Appreval à Kouba. Ils revendiquaient le versement des arriérés de salaires qui remontent à 2010. Les marins, sans salaire et sans travail depuis plusieurs mois, n'ont eu pour seule réponse de la part de la Cnan, entreprise mère de laquelle ils dépendaient avant leur transfert vers la filiale IBC en 2007, qu'ils ne faisaient plus partie du groupe. Ils se sont vus orientés vers l'IBC qui, de son côté, leur explique qu'elle était dans l'incapacité de leur payer leur dû, les renvoyant vers l'entreprise mère. Une rencontre devait réunir, hier, les marins protestataires et le DG de l'IBC, Nacereddine Mansouri. Ce dernier était injoignable en fin d'après-midi. «Nous n'avons même pas le droit de travailler ailleurs, les clauses de notre contrat sont strictes», disent-ils. Le calvaire de ces marins, qui travaillent sur différents navires marchands, parmi lesquels figurent les ex-otages du vraquier MV Blida dure depuis l'année 2010, année qui a vu l'ancien partenaire de l'IBC, l'entreprise saoudienne Pharaon, se désister du contrat le liant à l'entreprise algérienne. Actuellement, neuf navires, dont trois «en état de marche», sont bloqués dans trois ports d'Europe et d'Asie (3 en Grèce, 4 en Malaisie et 1 navire en Chine). Il s'agit, notamment, du Hadjar, Aïn Témouchent, Blida, N'memcha et Nedroma. «Ces bateaux, dont les capacités varient entre 25 000 et 65 000 tonnes, étaient utilisés dans le transport du blé importé du Canada. Autrement dit, à eux seuls, ils alimentaient le pays en céréales», affirme un membre du syndicat d'entreprise. «Les trois bateaux bloqués en Grèce, pourtant en état de marche, l'ont été suite à un différend judiciaire entre l'IBC (armateur) et l'affréteur étranger», précise-t-il.
Y. D.


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