Algérie

Des marchés seront ouverts avant le ramadhan à Constantine Commerce informel



Des marchés seront ouverts avant le ramadhan à Constantine                                    Commerce informel
L'opération en question commencera d'abord, par la délocalisation et l'éradication des commerces dans lieux publics où ils exercent leur activité puis, avec par la création des marchés de fruits et légumes dans plusieurs endroits de la wilaya. C'est en tout cas ce que vient d'affirmer le secrétaire général de la wilaya qui indique qu'un dispositif sera mis en place avant le ramadhan prochain et que « tous les services concernés vont déployer tous les moyens humains et matériels, afin de régulariser les commerçants et débarrasser la ville de ce phénomène ». La wilaya préconise ainsi un traitement radical, assorti d'enquêtes sociales, mais aussi de propositions de solutions efficaces de rechange pour les concernés. Difficile, toutefois, d'appliquer une telle mesure sachant que les autorités locales ont eu beaucoup de mal à chasser ou à délocaliser les commerçants du centre ville. On se souvient, notamment des commerçants du sous-terrain ou encore de la rue du 19-Juin transférés dans un ancien Souk El Fellah sis à la zone industrielle Palma. Ces derniers ne cessent de se plaindre depuis leur transfert, il y a plus de deux ans des conditions de leur situation, estimant qu'il y a un manque d'attractivité commerciale, et ont pour cela menacé à plusieurs reprises de reprendre leur activité au centre ville. Selon nos informations, les premiers commerçants visés seront ceux qui exercent sur les voies publiques et les routes nationales, ces derniers mois les citoyens assistent à la réapparition des camionnettes chargées de fruits et légumes sur le bas-côté de plusieurs axes routiers. C'est notamment le cas à El Menia, sur la RN 27, les commerçants sont revenus en force, en dépit de l'intervention de la police, il y a un an. Un retour qui gène considérablement la circulation routière sur ce tronçon routier important qui relie Constantine à Skikda, Jijel et Annaba, mais qui est paradoxalement bien accueilli par les habitants des alentours. Ainsi, des citoyens que nous avons rencontrés sur place sont attirés par les prix affichés par les commerçants. « Le kg de la pomme de terre coûte 45 DA alors qu'en ville, il est cédé à 70 DA. Même chose pour la tomate et les fruits de saison », affirme un habitant de Hama Bouziane. Interrogé au sujet de la probable interdiction ou transfert, un commerçant signalera que beaucoup comme lui attendent avec impatience l'entrée en vigueur de cette mesure : « Je travaille certes, dans l'illégalité, mais je suis en même temps en règle, nous sommes une vingtaine à avoir été recensés par les services de la commune de Hama Bouziane et nous attendons qu'on nous accorde un marché réglementé où l'on puisse travailler. Autrement, je continuerais à pratiquer l'activité clandestinement, je n'ai pas d'autre choix ». Signalons que la direction du commerce et l'administration fiscale de la wilaya sont pour l'heure incapables de donner des chiffres précis sur le nombre des commerçants informels qui menacent aussi bien le commerce formel que la sécurité des citoyens.


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