Algérie

Des marchandises algériennes de nouveau bloquées à la frontière



Des marchandises algériennes de nouveau bloquées à la frontière
Les exportateurs algériens sont de nouveau sous pression. Ceux ayant entrepris d'aller à la conquête des marchés maghrébins font face à un obstacle de taille : la fermeture de certains marchés par le biais de dispositions fiscales.C'est ainsi que les produits agroalimentaires algériens font l'objet d'une taxe de consommation de 25% imposée par les autorités tunisiennes. Selon le PDG de NCA- Rouiba, Slim Othmani, plusieurs de ses camions seraient actuellement une nouvelle fois en souffrance à la frontière algéro-tunisienne. La question de la commercialisation des produits algériens sur le marché tunisien fait polémique depuis quelques semaines.C'est en janvier dernier que certains exportateurs algériens s'étaient indignés du blocage de leurs marchandises et du refus des autorités tunisiennes d'effectuer le dédouanement en raison de ladite taxe de consommation appliquée aux produits algériens, et ce, en contradiction avec l'accord de libre-échange liant les deux pays entré en vigueur en mars 2014. Ainsi, une vingtaine de jours à peine après avoir réussi à commercialiser ses produits sur le marché tunisien, NCA-Rouiba a, de nouveau, maille à partir avec des dispositions fiscales jugées injustes par le patron de l'entreprise ainsi que de nombreux producteurs de boissons.En ce sens, le président de l'Association algérienne des producteurs de boissons (APAB), Ali Hamani, a estimé qu'il était «malhonnête de détourner de la sorte un accord intergouvernemental». Il a estimé d'ailleurs que si, de leur côté, les autorités tunisiennes ont à c?ur de défendre les intérêts de leurs opérateurs économiques, il devrait en être autant côté algérien.Non conforme aux normes tunisiennesLe président de l'APAB a précisé avoir saisi les services du ministère du Commerce afin d'interpeller les partenaires tunisiens à propos de la question au cours de la prochaine réunion d'évaluation de l'accord commercial préférentiel prévue pour ce mois-ci. Il est vrai que les produits algériens ont fait l'objet d'attaques sur le marché tunisien par médias interposés. C'est ainsi que le 20 août dernier, un article du quotidien tunisien La Presse mettait en doute la qualité et la salubrité des jus de fruits made in Algeria. Celui-ci appelait à la vigilance des services de contrôle sanitaire tunisiens pour faire barrage à l'entrée sur le marché tunisien de produits alimentaires algériens, lesquels ne seraient pas «conformes» aux normes tunisiennes.L'article en question affirme que des cas de gastro-entérite accompagnés de gêne gastrique, de spasmes et de diarrhées auraient été enregistrés à la suite de la consommation de boissons algériennes. Une campagne de dénigrement claire et assumée n'aura au final pas réussi à porter atteinte aux ventes, selon les propos de Slim Othmani. Il précise que durant les quelques jours où NCA-Rouiba a pu commercialiser ses jus sur le marché tunisien, celle-ci a réussi à battre des records de vente. Ce qui est, selon lui, un gage de la qualité du produit algérien même à l'international et des capacités des exportateurs nationaux à être concurrentiels pour peu qu'ils soient encouragés et soutenus.Il dit par ailleurs refuser de payer une taxe de consommation «injuste» et qui n'a été instaurée que grâce à un moyen de détourner la réglementation. Il affirme que si les autorités tunisiennes prétendent que cette taxe est appliquée aux producteurs tunisiens, ce ne serait pas le cas sur le terrain. Slim Othmani explique également que les boissons algériennes ont été déclassées dans la catégorie 22.02, de telle sorte à être imposées alors que les jus de fruits NCA sont classifiés par les Douanes algériennes dans la catégorie 20.09.Selon lui, «les autorités tunisiennes ont cédé aux opérateurs économiques locaux, lesquels profitent de la situation politique prévalant chez nos voisins pour faire pression».




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