Des manifestants réclament l'incarcération de Moubarak

«Moubarak, va-t’en !», ont crié les manifestants face à un imposant cordon policier, en demandant qu’il passe le temps restant avant son procès, fixé au 3 août, dans la prison de Tora, au Caire. «Des centaines de policiers ont été déployés en renfort autour de l’hôpital pour prévenir toute tentative de forcer l’entrée», a indiqué une source de sécurité. M. Moubarak, 83 ans, a été chassé du pouvoir le 11 février dernier par une révolte populaire sans précédent qui a fait officiellement 846 morts en 18 jours. Il a été admis le 13 avril à l’hôpital international de Charm El Cheikh après un malaise cardiaque pendant un interrogatoire. Son procès pour le meurtre de manifestants pendant la révolte et pour enrichissement illégal doit débuter le 3 août. Le parquet avait demandé qu’il soit transféré dans la prison de Tora mais, selon les médecins qui l’ont examiné sur ordre du procureur général, son état de santé est trop instable pour qu’il puisse être transporté.  
Le prochain chef d’état égyptien sera un civil
Le candidat à la prochaine élection présidentielle en Egypte ne sera pas un militaire, mais un civil, a affirmé le Conseil suprême des forces armées. Lors d’une réunion avec la coalition des jeunes de la révolution, le Conseil suprême des forces armées a indiqué que «l’instance militaire n’était  pas au-dessus de la loi». Le chef du Conseil suprême des forces armées, Hussein Tantaoui, a déclaré que «l’armée avait pris une décision pertinente en soutenant la révolution du  peuple égyptien», mettant en garde contre des «parties» qui visent «à semer la fitna entre l’armée et le peuple».
Lors d’un réunion avec les commandants et officiers de l’armée, le chef du Conseil suprême des forces armées a souligné que «les forces armées œuvraient à assurer une transition pacifique» à travers l’élection d’un Conseil du peuple et d’un président, l’élaboration d’une nouvelle Constitution pour le pays et des changements susceptibles de répondre aux aspirations du peuple.