La fièvre aphteuse vient de se signaler dans plusieurs régions. Les éleveurs sont vraiment inquiets pour la survie de leurs animaux. Les maladies épizootiques sont là et il faut bien les combattre pour éviter toute catastrophe probable.Saisissant l'occasion de se trouver durant deux jours en visite dans la wilaya de Djelfa, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi réconforte les éleveurs en assurant que la fourniture d'un vaccin pour le bétail ayant subi, au cours de ce mois, des maladies épizootiques seront prêts durant ce mois de janvier en cours.
Ainsi dans une déclaration après avoir rencontré des éleveurs au niveau de l'exploitation agricole "Sidi Belgherbi" dans la commune de Deldoul (70 km au sud de la wilaya), le ministre a précisé qu'il "sera mis à la disposition des éleveurs au cours de ce mois un vaccin spécial pour les maladies épizootiques ayant touché dernièrement cette richesse animale". D'ailleurs il a même fait état de l'enregistrement d'environ 2000 têtes décimées en raison de ces foyers épizootiques".
Il a indiqué en outre qu'une "quantité de vaccins a été fournie dans ce sens permettant d'éradiquer le virus dans certaines wilayas", ajoutant qu'une "autre quantité sera fournie, au cours de ce mois, pour accomplir l'opération". Là, il est utile de confirmer qu'un total de 30.000 doses de vaccin destinées à lutter contre la fièvre aphteuse, a été mobilisé dans la wilaya de Biskra, a indiqué jeudi dernier, le directeur des services agricoles (DSA), Mohamed Bourahla.
Lors de sa rencontre avec des éleveurs et des vétérinaires de l'agriculture dans le cadre d'une réunion de coordination, le même responsable a souligné la nécessité de renforcer les efforts pour prévenir cette maladie à travers "l'utilisation rationnelle et intelligente" des vaccins actuellement disponibles en attendant, a-t-il soutenu l'acquisition d'un nouveau quota de 100. 000 doses.
Le même responsable a précisé dans ce contexte que l'objectif de cette rencontre est de souligner "les mécanismes adéquats dans la gestion des vaccins disponibles et de leur utilisation dans les régions, poches des foyers d'émergence de nouveaux cas de cette maladie, afin de réduire sa propagation et minimiser les pertes".
M. Bourahla a invité les éleveurs à assurer "un suivi au quotidien" de leur bétail et d'appliquer à la lettre les directives d'isolation du cheptel malade, l'alerte en cas de suspicion de maladie, la dotation des certificats de santé animale nécessaire pour l'abattage du bétail notamment.
Dans ce même ordre d'idées, le ministre du secteur n'a pas omis d'assurer également que "Le gouvernement suit avec intérêt l'état d'avancement de cette épizootie, et sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, nous avons accéléré la mise en œuvre de plusieurs mesures". Il insiste en affirmant que "la situation est sous contrôle". D'ailleurs, bien à l'écoute des éleveurs, le ministre du secteur a indiqué que "Nous avons rencontré dernièrement les services agricoles et les inspections vétérinaires à travers les wilayas, ainsi que la Fédération nationale des éleveurs et l'Association nationale des éleveurs, et suivons avec intérêt la situation dans toutes les wilayas, notamment les wilayas steppiques qui disposent de millions de têtes d'ovins, à l'instar de Djelfa, El-Bayadh, Saida et Naâma", a encore précisé le ministre.
Des indemnisations
En ce qui concerne l'indemnisation, M. Bouazghi a indiqué que "dans de tels désastres, il y a une indemnisation à des degrés différents selon l'âge du bétail. Quand les services vétérinaires constatent une perte, l'Etat soutiendra les éleveurs", ajoutant que "le complexe des viandes rouges à Hassi Bahbah est prêt à acquérir auprès des éleveurs les têtes d'ovin dont les viandes sont saines à consommer".
Mieux encore et pour montrer que les pouvoirs publics sont à cheval et suivent avec intérêt ce cas sanitaire, le ministre a fait état d'une série de mesures consistant à demander aux walis des wilayas frontalières d'intensifier le contrôle sur le mouvement de tous les ovins à l'intérieur et à l'extérieur du pays, outre la décision de fermeture temporaire des marchés de bétail et le contrôle de leur déplacement.
D'ailleurs la confirmation du suivi régulier par les pouvoirs publics est venue du directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture du Developpement rural et de la Pêche, Hachemi Kaddour Karim. Ce responsable a déclaré à l'APS que "le ministre a rassuré les éleveurs et leur a fait part du soutien constant de l'Etat", précisant que "le ministre a ordonné l'accélération de l'achat du vaccin des petits ruminants disponible auprès de tous les laboratoires, alors que celui de la fièvre aphteuse est disponible auprès des laboratoires internationaux spécialisés, c'est pourquoi nous devons attendre les analyses pour définir le type de virus et éliminer définitivement cette maladie".
Lors de cette rencontre, les éleveurs ont fait part de leurs préoccupations au premier responsable du secteur, notamment en ce qui concerne la protection de leur richesse animale, et ont réclamé une assistance dans les plus brefs délais pour éviter la perte de leur cheptel.
Reste donc à prendre des mesures préventives pour éviter la fièvre aphteuse. A Oran par exemple, on a décidé de fermer d'une manière momentanée le grand marché de bestiaux d'El Kerma. De plus, le wali d'Oran a interdit le regroupement du bétail pour éviter l'apparition et la propagation de la fièvre aphteuse.
Ces mesures visent à éviter l'apparition et la propagation de la fièvre aphteuse.
En tous cas, tous les concernés sont mobiliser pour éradiquer ce virus nuisible au cheptel algérien.
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Posté Le : 05/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd B
Source : www.lemaghrebdz.com