Algérie

Des malades souffrent le martyre Indisponibilité des anxiolytiques



Des malades souffrent le martyre Indisponibilité des anxiolytiques
Des parents de malades chroniques, ou âgés, souffrant de diverses pathologies et autres troubles psychiques, n'arrivent pas à se procurer ce genre de médicaments, le plus souvent méconnus et considérés à tort comme de la drogue.C'est terrible pour un malade chronique de se voir signifier l'indisponibilité d'un anxiolytique, le Lexomil en l'occurrence, et ce au niveau de tout le centre-ville. Le fils d'un malade octogénaire, nous raconte comment certains pharmaciens lui répondent sèchement quand il demande le produit. «Je me sens humilié, comme si j'étais juste un vulgaire toxicomane», s'offusque-t-il. Muni d'une ordonnance en bonne et due forme, il fera ainsi le tour de plus de 20 officines.
La même réponse lui sera faite : «Ce n'est pas la peine de chercher, c'est une rupture de stock qui dure depuis plus de deux mois.» Complètement désemparé, ne sachant que faire pour son pauvre père atteint de la maladie d'Alzheimer, et sujet à une grande agitation, il témoigne : «C'est la façon de répondre de certains pharmaciens qui m'a le plus scandalisé ; pour eux, on est à la recherche de produits prohibés, comme s'ils avaient affaire à un drogué, ou pis encore un dealer ; ils ne nous épargnent pas leurs regards accusateurs». Et d'ajouter : «C'est quand même frustrant quand on a un parent souffrant et qu'on ne peut pas le soulager, surtout quand il y a urgence, c'est un médicament comme un autre et s'il fait l'objet d'une surveillance accrue au regard du trafic avéré de ces produits, je dispose d'une ordonnance en bonne et due forme.»
Contactés par nos soins, un pharmacien qui a requis l'anonymat, nous déclare : «En effet, la commercialisation de ces produits nous pose énormément de problèmes, notamment pour certains clients qui suscitent beaucoup de doutes quant à la présentation d'une ordonnance plus que suspecte, nous préférons par acquis de conscience opposer une fin de non-recevoir et vendre ce type de médicaments à des clients que nous connaissons, du voisinage, notamment ; toujours est-il que les quantités dont nous disposons sont relativement faibles et qu'à ce titre, nous ne pouvons satisfaire toutes les demandes, au demeurant nombreuses.» Idem à propos des autres produits de la même catégorie. Des pharmaciens nous avouent qu'ils préfèrent éviter la commercialisation de ces produits de peur de susciter la convoitise des dealers et autres accros qui n'hésitent pas à cambrioler les officines et même agresser les vendeurs.


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