Les diabétiques non assurés sociaux, notamment ceux dont le revenu est modeste, ou encore les chômeurs, souffrent le martyre pour l'achat des médicaments, surtout l'insuline. Ils représentent 70% des malades recensés au niveau des différentes associations. A ce titre, ces dernières lancent un énième appel au ministère du Travail et de la Sécurité sociale pour être un partenaire essentiel dans les programmes de prévention et de prise en charge des malades. Le président de l'association El Amal de la wilaya de Chlef, Abdelkader El Ghabir, a soulevé le problème des chômeurs, surtout ceux âgés de moins de 30 ans, et les démunis qui ne peuvent pas se procurer de l'insuline gratuitement. Il demande à toutes les parties concernées, notamment le ministère de la Santé et celui de la Sécurité sociale, de se pencher sur ce problème crucial afin de porter aide et assistance à ces catégories de la population fragilisées et de limiter la propagation de cette maladie. Pour lui, « la priorité est d'assurer les médicaments aux malades et de tracer un programme de prévention pour éviter les complications, notamment l'amputation du pied diabétique dont l'intervention coûte des millions ». Et l'appareillage orthopédique revient trop cher. Selon le président de l'association, il est insensé qu'à l'orée de 2014, il est des malades qui font la queue pour passer le contrôle médical parce leur ordonnance a dépassé la somme de 2.000 DA. « Il est préférable que le ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale soit un acteur principal dans les programmes de prévention que de rembourser des sommes faramineuses dans les médicaments et les amputations », nous dira-t-il. La présidente de l'association El Chiffaâ, Hiba Mokhtar Rahmani, de la wilaya d'Aïn Defla se joint à ce cri d'alarme. Elle a indiqué que la mission principale de l'association est la distribution des médicaments au profit des malades nécessiteux, dont beaucoup se rabattent sur les plantes médicinales parce qu'ils ne peuvent pas acheter leurs médicaments. Pour éviter les répercussions parfois négatives de cette médication, la responsable de l'association interpelle les pouvoirs publics pour qu'ils « trouvent une formule permettant à cette catégorie de malades de se procurer de l'insuline gratuitement ». L'association compte, selon elle, plus de 4.000 diabétiques et 500 enfants de moins de 18 ans. Depuis peu, des équipes de volontaires sillonnent les villages de la wilaya afin de recenser tous les diabétiques et d'actualiser les données. Elle a été surprise du fait que beaucoup de malades ne possèdent pas la carte de malade chronique qui leur permet d'acquérir les médicaments gratuitement. Il s'est avéré aussi que des malades recourent aux plantes médicinales pour se traiter. Elle cite le cas d'une famille composée de cinq personnes toutes diabétiques. De son côté, Mohamed Mokri, président de l'Association des diabétiques de la wilaya de Boumerdès, soulève le problème du manque de spécialistes et leur mauvaise répartition à travers le pays. « Le manque d'équipements et de moyens dans les hôpitaux de Thenia et Bordj Ménaïel se répercute sur les malades avec toutes les complications qui peuvent découler d'une mauvaise prise en charge », déplore-t-il.
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Posté Le : 27/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamila Chaouch
Source : www.horizons-dz.com