Le service de traumatologie (clinique Fellaoucen) et les urgences médico-chirurgicales (UMC) du centre hospitalo-universitaire (CHUO) croulent sous le poids des évacuations d'urgence. Les malades sont hospitalisés dans des conditions terribles. Des dizaines de malades posés à même le sol dans l'espoir qu'un lit se vide. D'autres attendent depuis des semaines un rendez-vous pour subir une opération d'urgence en traumatologie ou en orthopédie. Des stocks de médicaments et des réactifs épuisés, des scanners et des équipements médicaux surexploités, qui tombent fréquemment en panne, un personnel médical excédé et régulièrement agressé par des parents de malades. Cette description stupéfiante n'est pas faite par des proches de malades, mais par le chargé de communication du centre hospitalo-universitaire qui avoue que le service traumatologie et les urgences sont submergés par les évacuations d'urgence.
"Le service des urgences médico-chirurgicales dispose d'une capacité de 24 lits. Nous avons aujourd'hui 45 malades évacués au niveau de ce service. Les malades sont hospitalisés dans des conditions terribles", regrette notre interlocuteur. Il révèle que la direction du centre hospitalo-universitaire vient de saisir, officiellement, par écrit le ministère de tutelle et la direction de la Santé de la wilaya d'Oran (DDS) pour proposer l'ouverture des urgences de l'établissement hospitalo-universitaire (EHU) 1er Novembre 1954 dans le but de soulager les services du CHUO. "Nous avons adressé au courant de cette semaine une correspondance au ministère de tutelle pour exposer le problème. Nous voulons une meilleure répartition des tâches entre les deux hôpitaux pour améliorer les prestations de services. Notre personnel médical est submergé par les interventions chirurgicales basiques. Nous avons des malades qui attendent depuis une année une opération de chirurgie orthopédique. Les listes d'attente sont saturées. Les médecins ne donnent désormais plus de rendez-vous pour les malades", confie notre interlocuteur. Et de s'interroger : "Est-il judicieux d'opter pour des spécialités de chirurgie de pointe, qui ne bénéficient qu'à quelques patients, alors que des centaines de malades sont sacrifiés faute de chirurgiens pour pratiquer des interventions d'urgence '".
Le service de traumatologie ou clinique Fellaoucen semble le plus pénalisé par cette situation. La cause est que 80% des cas d'urgence évacués vers les UMC concernent des interventions chirurgicales de traumatologie (traumatismes, blessures, fractures…). Certains malades en situation d'urgence doivent patienter au minimum une vingtaine de jours voire un mois pour subir une opération de chirurgie.
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Posté Le : 12/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com