Algérie

Des malades dénoncent l'absence des médecins de garde



Des malades dénoncent l'absence des médecins de garde
La situation est devenue insupportable dans un établissement qui fonctionne avec un personnel réduit, en dépit d'une pléthore de praticiens.Des parents ayant accompagné leurs proches à l'hôpital Mohamed Boudiaf de la ville d'El Khroub, se sont plaints de l'absence de médecins de garde dans cet établissement. «Plusieurs médecins de cet hôpital n'assurent pas leur tour de garde et passeraient même les nuits chez eux», nous a déclaré le proche d'un malade.Une source du même établissement, qui préfère garder l'anonymat, a confirmé ces témoignages. La situation est inadmissible, selon elle, surtout pour des urgences, où l'on enregistre dans la plupart du temps des cas critiques et des blessés graves. «La garde n'est assurée correctement que durant quelques nuits par semaine. Les médecins restent chez eux; ils ne sont appelés par leurs collègues qu'en cas d'urgence, ensuite ils ne viennent que pour une ou deux heures seulement.Cette situation qui perdure est connue de tout le monde. Si le médecin concerné est interrogé, il prétend qu'il était dans un autre service. Il faut voir les déboires des malades qui viennent dans un état critique et attendent longtemps une prise en charge», rapporte notre source. Le pavillon des urgences de l'hôpital d'El Khroub fonctionne avec un personnel réduit, en dépit d'une pléthore de médecins.Notre source affirme que les médecins se couvrent mutuellement et parfois ces absences se font avec la complicité de l'administration. «Des patients se trouvent contraints de frapper fort sur les portes et provoquer du vacarme pour recevoir les soins nécessaires. Certes, les médecins sont exposés chaque jour aux risques des agressions durant la nuit, mais l'insécurité n'est pas une excuse pour quitter leurs postes», déplore notre source.Contacté par El Watan, le directeur de la santé de Constantine, Amor Bentouati, n'a ni infirmé ni confirmé les informations liées à la défection des médecins qui n'assurent pas les gardes. Observant une prudence dans ses déclarations concernant ce phénomène, il dira : «Une inspection s'est rendue à l'hôpital d'El Khroub dernièrement. Certes elle a enregistré quelques insuffisances et erreurs qui peuvent être rattrapées, mais pas de graves dépassements. Il est possible que ces médecins fussent sur place, mais ils dormaient, ou ils n'ont pas été avertis au bon moment.» Sans commentaire.


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