Algérie

Des malades chroniques malmenés



Des malades chroniques malmenés
Pour se procurer les médicaments, les patients sont obligés de passer, à chaque fois, le même contrôle médical.En dépit des assurances de certains responsables de la CNAS, et des correctifs apportés au dispositif de la carte Chiffa, la galère de nombreux malades chroniques perdure. Connus ainsi que le traitement prescrit par leur médecin traitant ne pouvant apporter des changements d'autant que la pathologie est invariable, des patients sont le plus souvent contrariés par leur pharmacien, les obligeant à passer le contrôle médical, sans cela ils ne peuvent prendre possession de leur médicament. Le motif : un médicament de base qui revient à chaque consultation n'est pas «reconnu» par la carte à actualiser une énième fois.«Non seulement nous sommes tancés par une maladie qui nous esquinte, mais ils trouvent un malin plaisir à nous malmener avec cette histoire de contrôle médical, ciblant, à chaque fois, le Seritide, un médicament indispensable dans le traitement de mon asthme aigu. Je dois à chaque fois parlementer avec mon pharmacien pour pouvoir bénéficier d'une boîte, rien que pour soulager mes souffrances, en attendant le passage devant le médecin conseil», dira, non sans colère, un asthmatique. Le son de cloche est tout autre chez le pharmacien qui reconnaît pourtant une telle aberration. «Nous comprenons la déprime des malades chroniques dont le traitement est presque invariable. Néanmoins, nous sommes dans l'obligation de répondre par la positive aux directives du micro, sinon la vignette va virer au rouge.Il faut savoir que cette situation n'arrange pas non plus le pharmacien obligé à chaque fois de demander au malade se soignant avec du Spiriva, Coprovel, Seretide ou un autre médicament, d'aller voir avec la CNAS où ils devraient le plus souvent attendre des heures», dira, non sans gêne, un jeune pharmacien devant, à maintes fois, se mettre dans la peau d'un psychologue pour calmer des malades outrés. Contacté par nos soins, un responsable de la CNAS de Sétif estime que la procédure est réglementaire : «Nous ne pouvons occulter le désagrément causé au malade qui ne peut comprendre certains mécanismes régissant ce dispositif. Le problème posé n'est pas insurmontable. Il sera définitivement résolu, une fois le médicament inscrit dans sa carte Chiffa. Le passage au préalable devant le médecin conseil est indispensable.»




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