Des maires récalcitrants

Les multiples interventions et remarques sur le manque d'hygiène dans la quatrième ville du pays, exprimées par le wali de Annaba, lors des dernières réunions avec les responsables de la wilaya dont les P/APC ; situation qu'il a qualifiée d'inacceptable notamment en cette période marquée par la grave pandémie de coronavirus ; a fait bouger certains dont celui de la commune chef-lieu de wilaya.Le chef de l'exécutif n'a pas mâché ses mots. Il est allé même jusqu'à menacer de sanctions les responsables récalcitrants qui abandonnent leurs communes dans un état de saleté repoussante.
Ce laisser-aller a fait réagir les habitants de ces communes. Ils se sont plaints de la propagation et amoncellement de divers types de déchets favorisant la prolifération de rongeurs, serpents et autres insectes, source de danger pour la santé publique des familles et surtout leurs enfants.
Si certaines communes avec l'aide des citoyens ont réagi positivement aux instructions du premier responsable de la wilaya, d'autres continuent à faire la sourde oreille, ignorant superbement les problèmes de saleté envahissante qui caractérise leurs quartiers et cités. Pour sa part, celle du chef-lieu de wilaya a mobilisé cette fin de semaine ses moyens matériels et humains dont ceux de la Direction de l'environnement avec l'aide de citoyens pour une opération de grand nettoyage. Celle-ci a concerné, cette fois-ci, le quartier de Sidi-Achour dans la plaine Ouest de Annaba.
Des tonnes de détritus et de gravats ont ainsi pu être enlevées et les routes et ruelles désinfectées et lavées à grande eau ; il y a eu aussi l'enlèvement des mauvaises herbes, ainsi que l'élagage des arbres, un processus qui a eu l'approbation des habitants.
Cette action entre dans le cadre de la campagne de nettoyage hebdomadaire qui avait inclu auparavant plusieurs sites de la commune et se poursuivra pour cibler d'autres, selon le P/APC de Annaba. D'autres communes mais qui se comptent sur les doigts d'une seule main avaient entrepris des campagnes similaires.
A. Bouacha