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Des lycéens s'interrogent sur l'assassinat de Boudiaf A l'occasion du 20e anniversaire de son retour au pays



Des lycéens s'interrogent sur l'assassinat de Boudiaf                                    A l'occasion du 20e anniversaire de son retour au pays
Puisque vous êtes les amis de Mohamed Boudiaf, pourquoi vous ne demandez pas aux autorités la réouverture du dossier relatif à l'enquête sur son assassinat '»
Cette question n'a pas été posée par un magistrat, ni par un avocat, ni par un politicien. C'est un jeune lycéen algérois qui, lors d'une conférence tenue hier à Alger, l'a posée à Tayeb Thaâlibi, l'un des compagnons de l'ex-président algérien, lâchement assassiné le 29 juin 1992 à Annaba. Cette journée avait marqué la fin d'un espoir. L'association Mechaâl Echahid (Flambeau du martyr) a organisé une journée de commémoration en l'honneur de Mohamed Boudiaf, un des membres fondateurs du FLN historique et ancien ministre au sein du GPRA.
Devant une assistance composée de lycéens, les intervenants invités sont revenus sur les faits d'armes du défunt Mohamed Boudiaf et sur son parcours de militant (PPA, MTLD). Tayeb Thâalibi, qui indique être un très bon ami de Boudiaf, a récité, sans apporter quelque chose de nouveau, les principales actions menées par l'un des leaders de la guerre de Libération nationale et figure de proue du nationalisme algérien. Lors de la séance questions-réponses, plusieurs élèves ont dérangé avec leurs interrogations les hôtes de la conférence, dont celles relatives à l'assassinat de Mohamed Boudiaf, survenu le 23 juin 1992, lors de la rencontre des cadres à Annaba.
Bien évidemment, les intervenants ont opté pour l'esquive. Les élèves sont restés sur leur faim. Beaucoup d'entre eux promettent d'entamer individuellement des recherches sur la vie de Mohamed Boudiaf et les circonstances de son assassinat. Certains ont même regretté l'absence du fils du défunt, Nacer Boudiaf. «Il vient de publier un livre si je ne me trompe pas», indique un élève.
«Oui et il est le seul à demander une nouvelle enquête sur la mort de son père», répond son camarade. Comme prévu, aucun responsable algérien n'a assisté à la commémoration. Ni le ministère des Moudjahidine, ni la Présidence, ni le ministère de la Défense n'ont envoyé de représentant.


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