Algérie

Des lycéens pénalisés par un lourd verdict



«Avant le début du procès, les 15 avocats étaient persuadés que nos enfants seraient libérés, car le dossier de l'accusation est vide. Même la police ne s'est pas présentée à  l'audience», raconte Mme Guerrad, mère de Youcef Mehdi, âgé de 21 ans, élève en classe de terminale. En compagnie de son ami Souhib, ils déjeunaient à  l'intérieur de l'enceinte du stade quand la police les a embarqués pour avoir trouvé des fumigènes, juste à  côté où ils s'étaient installés. «On les accuse de détenir des fumigènes, alors qu'une fouille très stricte est appliquée à  l'entrée des stades. Comment ont-ils pu acheter des fumigènes alors qu'ils n'avaient que le prix du billet en poche '» souligne M. Malaoui, le père de Souhib lui aussi élève de terminale. «Je me suis saigné pour que mon Souhib puisse faire des études et voilà que pour une histoire fabriquée de toutes pièces, mon fils va rater son examen», dénonce ce père au bord de la crise de nerfs. Tous les accusés ont déposé un recours en cassation et attendent un geste des plus hautes instances du pays. «Si nos enfants ne sont pas libérés, nous sommes prêts à  mener des actions. S'il faut entamer une grève de la faim, on la fera, mais pas question d'accepter l'emprisonnement de nos enfants alors que les vrais fauteurs de troubles sont dans la nature et n'ont pas été inquiétés», s'insurge M. Guerrad. A noter que lors de l'énoncé du verdict, des échauffourées ont éclaté entre les forces de l'ordre et les familles des prévenus.                           
   


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