Des lycéens ferment le siège de la daïra Gueltat Sidi Saad Laghouat

Pour protester contre les mauvaises conditions de transport, les lycéens d'El Baïdha scolarisés comme demi-pensionnaires au lycée Bendhiba de Gueltat Sidi Saad (GSS) ont procédé, hier matin, à la fermeture du siège de daïra pour réclamer une prise en charge immédiate de leurs doléances. En l'absence du chef de daïra, en mission au chef-lieu, les lycéens ont pris langue avec le SG, M. Adjel, et ont refusé à lever leur sit-in empêchant ainsi les fonctionnaires d'accéder au siège. Les lycéens d'El Baïdha, dont 120 garçons sous le régime de demi-pension et 120 filles internes à Aflou entendent par cette action dénoncer les conditions de transport.
Seulement trois bus, dont un en très mauvais état, d'une capacité de trente places chacun sont affectés au transport scolaire. Quotidiennement, entassés à plus de 50 par bus, les lycéens parcourent, et ce deux fois par jour, la trentaine de kilomètres qui séparent la commune du chef-lieu de daïra.
Outre les risques liés aux dangers de la circulation, le rendement scolaire est lui aussi fortement affecté. Comme on peut le vérifier par les résultats qui sont en deçà de la moyenne générale. «Nous devons nous lever à six heures pour arriver en classe lessivés après un trajet de trente kilomètres entassés comme du bétail.»
Pour les élèves de terminale, la situation et plus complexe ; alors qui leur est difficile de bénéficier de cours de soutien au niveau de leur commune, ils ne comprennent pas pourquoi l'accès à la bibliothèque municipale, à proximité du lycée, leur est interdit sous prétexte de surcharge.
«Quand on n'a pas cours, il m'arrive d'attendre deux heures durant dans la rue l'arrivée du bus. Comment voulez-vous que je prépare sérieusement mon bac '», nous a indique un lycéen. Outre le renforcement des moyens de transport, le strict respect des horaires, les lycéens entendent faire pression pour l'accélération des travaux de réalisation du lycée d'El Baïdha prévue pour la rentrée prochaine.
De l'avis des enseignants interpellés par nos soins, les mauvais résultats cumulés par la wilaya de Laghouat sont liés en partie au fait que près de la moitié des candidats poursuivent leurs études au niveau de nouvelles structures en milieu rural sans encadrement aucun et sans que les conditions d'accompagnement suivent.