Algérie

Des logements mal finis et d'indus bénéficiaires



Des logements mal finis et d'indus bénéficiaires
Les logements achevés et dont la finition laisse à désirer ne seront pas réceptionnés tant que les travaux exécutés ne sont pas refaits pour répondre aux normes requises en la matière. Cette instruction émanant de Hocine Ouadhah, wali de Blida, a été adressée à des entrepreneurs chargés de réaliser ces logements, lors de ses derniers déplacements sur les chantiers, dans les différentes localités de la wilaya de Blida. Dans ce sens, il avait exigé des entrepreneurs défaillants qu'ils refassent les travaux, liés notamment à la finition des façades ou à la menuiserie, avec leurs propres moyens financiers. « Je ne peux pas tolérer ce laisser aller et n'attendez surtout pas qu'on vous donne encore de l'argent pour refaire les travaux mal faits. On vous a donné des instructions, au préalable, quant au respect des normes. Ce qui nous intéresse est que le bénéficiaire retrouve son logement bien fait et à temps », avait lancé le wali, au niveau de certains sites situés à Chebli, Boufarik et El Affroun. M. Ouadhah n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour menacer certains entrepreneurs, jugés « indélicats », de résilier les contrats qui les lient avec les maîtres d'ouvrage (Agence foncière ou Opgi) tout en les écartant d'office des prochaines soumissions relatives aux futurs projets. « Je reviendrai vous voir régulièrement et je prendrai d'autres mesures plus draconiennes si cela s'avère nécessaire », insistera t-il.L'on se demande par ailleurs que font les architectes, délégués par les maîtres d'ouvrage pour suivre de plus près l'évolution des travaux et dénoncer la moindre défaillance ' Du côté des entrepreneurs, l'on invoque l'amendement des contrats initiaux pour inclure une clause qui tiendrait compte de l'évolution des prix des matériaux de construction, qui, selon eux, est à l'origine de retards constatés par l'administration. Concernant la qualité des logements à livrer, les entrepreneurs reconnaissent que des efforts supplémentaires pourraient être faits afin d'offrir aux bénéficiaires des logements dignes de ce nom. Selon des chiffres communiqués par l'Office local de promotion et de gestion immobilière (OPGI), la wilaya de Blida a enregistré l'inscription sur son territoire de 4000 logements sociaux locatifs, au titre du plan quinquennal 2004/2009 et 1000 autres comme quota complémentaire. Du premier lot, 2100 sont réceptionnés. Par ailleurs, un programme de 2000 logements socio-locatifs, va être lancé à partir du mois de juin. De même, 1965 logements sont programmés pour être réceptionnés au courant de cette année. Pour ce qui est de la résorption de l'habitat précaire (RHP), 2900 logements sont destinés aux habitants des bidonvilles et des habitations précaires alors que 1750 logements complémentaires vont être lancés prochainement, toujours dans le même cadre. Interrogé sur les flagrants retards enregistrés dans la réalisation des logements relevant du Fonds national de péréquation des 'uvres sociales des fonctionnaires (FNPOS), le wali nous dira que ces logements appartiennent au fonds en question et ne sont pas gérés par la wilaya. Toutefois, il a affirmé avoir déjà sollicité ses responsables pour la relance de ces travaux. Il est utile de rappeler dans ce contexte que des entrepreneurs chargés de réaliser des travaux au profit de cette institution, se disent être écartés à tort car ne pouvant plus supporter l'augmentation brutale des matériaux de construction.Signalons enfin qu'une enquête sera menée par des éléments de l'Opgi de Blida, qui vont se rendre chez des bénéficiaires de logements sociaux pour savoir si ces derniers occupent réellement leurs logements. Une démarche rendue nécessaire du fait que le phénomène de la vente ou de la sous-location de logements sociaux a pris des proportions alarmantes à Blida, sans oublier les cas de ceux qui ont eu « l'illégal privilège » de bénéficier, par deux fois de suite, voire plus d'un logement. Les chiffres officiels font ressortir que plus de 30% des logements attribués ont été soit vendus soit loués au détriment des vrais nécessiteux. Vu l'importance du nombre de ces « faux bénéficiaires, » l'on se demande comment ces personnes ont pu accéder au logement social sans que les instances compétentes ne soient avisées ! Quoi qu'il en soit, selon une déclaration d'un responsable local, il y aura annulation pure est simple des décisions d'attribution pour tous ceux dont l'enquête aura révélé des cas de fraude ou de passe droit.


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