Malgré son emplacement stratégique, la Maison de la culture de Boumerdès peine à exploiter toutes ses ressources.Pourtant, il existe une dizaine de locaux commerciaux qui lui sont adjacents. Mais leur abandon suscite des désolations. En ces temps de crise, la recherche de ressources financières est vitale. La culture subit de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Protocole oblige, les manifestations se comptent au compte-gouttes. Loin de tout fatalisme, des personnes bien pensantes s'interrogent tout de même sur les potentialités de la Maison de la Culture Rachid Mimouni, et par delà la wilaya de Boumerdès, de générer des dividendes en-dehors des sentiers battus.
Par exemple, en mettant à profit l'existence d'une dizaine de locaux commerciaux dans son enceinte en les louant ou en les mettant à la disposition des jeunes entrepreneurs, artisans et artistes dans le cadre de dispositifs d'aide comme l'ANSEJ. «Cela permettra des activités annexes en relation directe ou indirecte avec la culture. De plus, les bénéfices de ces locations profiteraient aux recettes de la wilaya qui sont bien faibles.»
En effet, 1,8 milliard de recettes au niveau de la wilaya est une somme dérisoire. Alors que la Maison de la culture recèle plusieurs possibilités d'exploitations commerciales et culturelles. Le dernier étage de cet imposant édifice comporte une grande salle et un restaurant qui, il y a quelques années, attirait par ses produits gastronomiques du terroir. «Ne peut-on transformer la grande salle en galerie d'art et redonner vie au restaurant à une artisane aux doigts de fée dans le domaine culinaire '», s'interroge une dame spécialisée dans le tourisme. Le grand atout de l'emplacement de la Maison de la Culture est la vue panoramique qu'elle offre sur le front de mer.
En outre, elle est entourée d'espaces verts offrant toutes les commodités aux familles et à leur progéniture : salons de thé, cafétérias et jeux pour enfants. L'université est à quelques mètres. Le centre-ville est à 10 mn de marche à travers un grand boulevard très prisé par les estivants.
Des commerces achalandés d'objets précieux traditionnels ou artistiques seraient une attraction supplémentaire susceptible d'attirer plus les touristes. Au lieu de cela, la placette de la Maison de la Culture donne le spectacle désolant de locaux en jachère aux rideaux baissés en permanence. En parallèle, les caisses de la wilaya sont presque vides.
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Posté Le : 18/11/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L Hachemane
Source : www.elwatan.com