Algérie

Des livres pédagogiques et utiles



Des livres pédagogiques et utiles
Trois ouvrages intéressants, un sur l'Emir Abdelkader, un roman, Le dernier Aguellid et enfin un précieux livre signé Mustapha Ayad sur son père, à savoir le grand Rouiched.La maison d'éditions Dar El Houda s'est distinguée durant la 22e édition du Salon international du livre d'Alger par la publication de trois ouvrages. On citera en premier celui de Rachid Ezziane, à propos de L'Emir Abdelkader dans l'histoire et la littérature occidentales.
«D'innombrables ouvrages ont été écrits par des Occidentaux sur la vie de l'Emir Abdelkader. De la simple biographie, comme celle d'Alexandre Bellemare ou de Charles-Henry Churchill, à ceux qui ont trait à ses combats, idées et engagements humanitaires. Jusqu' à son mysticisme et ses poèmes et j'en ai lu plusieurs, jamais je ne me suis trouvé devant des écrits, ou analyses, voire de simples descriptions qui rabaissent l'homme. Tous ces avis parlent de lui comme étant un homme porteur d'un idéal humanitaire universel. Comble d'une vie que la vertu, même ses ennemis, et au moment des affrontements les plus atroces, ne trouvaient rien à dire sur sa conduite chevaleresque. Pendant et en dehors des combats. (...) J'ai réuni dans cet ouvrage, d'Histoire et de Littérature, tous les témoignages, et les chroniques occidentaux écrits au sujet du mythique personnage, fondateur de la nation algérienne moderne», écrit l'auteur dans la préface de ce livre compartimenté en plusieurs chapitres. Le premier a trait au charisme et personnalité de l'émir Abdelkader, ses relations avec de nombreux hommes français, qui, même s'ils ne le portaient pas dans leur coeur, reconnaissaient tout de même son génie. Le second chapitre a trait quant à lui à son combat et chevalerie. Le livre est traversé en effet de toutes ces citations qui font l'éloge de ce «soldat du désert libre». Le chapitre suivant fait référence au politicien et stratège qu'il était. Ensuite vient le sage et l'érudit, le philosophe et le poète, le sauveur des chrétiens de Damas, l'homme de culture et des lettres. Le livre est ponctué d'une série de portraits de tous ces hommes qui l'ont côtoyé, et écrit sur lui. Que ce soit dans des discours ou des correspondances, mais aussi de quelques-uns de ses textes poétiques dont ses écrits spirituels traduits et présentés par Michel Chodkiewicz. Une façon bien singulière d'immerger dans la personnalité de l'Emir Abdelkader sous le regard de l'Autre qui, voyait en lui un vaillant adversaire et un homme des lumières. Ce livre coûte 300 DA. Le second livre au prix de 200 DA publié par Dar El Houda est Le dernier Aguellid, roman cette fois de Rachid Ezziane également. Enfin au prix de 350 DA est le livre Rouiched Mon père, Mon ami signé son fils, Mustapha Ayad, sorti durant le dernier Sila. Ce livre, note-t-on, a été réalisé avec le concours de Rachid Ezziane. Mustapha Ayad y présente l'oeuvre et la vie de ce grand homme du cinéma et du théâtre algériens. «Tout est dit tel qu'il a été vécu par Rouiched, de l'enfance à sa retraite, sans rien oublier. Les hauts faits et les moments difficiles; l'homme et l'artiste, le père et le patriote, l'humble ami des pauvres et l'infatigable comédien aux mille talents et parcours», peut-on lire au début de cet ouvrage lequel est accompagné de nombreux documents d'archives et photos personnelles mais aussi des extraits de films et pièces de théâtre dans lesquels Rouiched avait joué. Enfin dans une lettre émouvante signée, la post-face s'adresse à Rouiched à la première personne pour exprimer son amitié et sa profonde camaraderie pour le copain comédien qu'il était. «Tu étais venu en ce monde ici-bas pour semer la joie dans le coeur des gens. Tu l'as fait et tu es reparti en nous léguant un héritage artistique inestimable que tout un chacun de la société algérienne réclame...Tu es rentré dans leurs coeurs et leurs foyers, non par effraction, bien au contraire, chaque rediffusion de tes films de tes pièces, à la télé, tu es toujours leur bienvenu et invité d'honneur de la soirée. (...) ton immense public c'est la plus grande reconnaissance...». Un livre émouvant, plein d'anecdotes et de témoignages sincères sur ce monstre sacré du 4e et 7e art algériens dont on ne fait plus aujourd'hui comme lui...


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