Plusieurs procès de hirakistes qui se sont tenus hier dans plusieurs tribunaux de diverses wilayas du pays, ont donné lieu à des relaxes et à des renvois.C'est le cas, par exemple, du tribunal de Naâma qui a prononcé, hier, la relaxe de deux hirakistes, Hassan Benaïssa et Mohamed Amin Sadat, lors de leur procès en appel.
Présentés le 3 décembre 2020 devant le procureur du tribunal de Mechria, les deux activistes ont été poursuivis pour "atteinte à la personne du président de la République, publications Facebook pouvant porter atteinte à l'intérêt national''.
À Sétif, le verdict dans le procès en appel de 11 hirakistes ? qui s'est tenu le 15 mars 2022 à la cour de Sétif ? a été rendu hier et les deux prévenus, à savoir Seifeddine Boulouha et Messaoud Begrar, qui avaient été condamnés à 6 mois de prison avec sursis, ont, du coup, quitté la prison. Leurs 9 codétenus avaient déjà été libérés le 31 janvier dernier, après avoir été condamnés à 6 mois de prison avec sursis.
À El-Bayadh, l'activiste Mabrouk Chelghaf a été condamné, lors de son procès en appel tenu hier dans cette ville du sud-ouest du pays, à une année de prison avec sursis et à une amende de 50 000 DA.
Le parquet a requis la confirmation du verdict prononcé en première instance, le 22 décembre 2021 au tribunal d'El-Bayadh, soit une année de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA à l'encontre de Mabrouk Chelghaf, accusé d'outrage à corps constitués.
À Batna, le verdict dans le procès d'une vingtaine de militants dont le président du bureau du RCD de la capitale des Aurès, Yacine Merchiche, qui devait être prononcé hier, a été renvoyé au 29 mars.
Lors du procès tenu le 1er mars, le parquet avait requis 6 mois de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA à l'encontre des 21 prévenus poursuivis pour incitation à attroupement non armé et trouble à l'ordre public.
À Skikda, le procès de Tarik Soualili, de Hamza Khalfa Sahel, de Walid Hadji et de Mohamed Taher Bendjamaâ, prévu pour hier au tribunal de cette ville, a été renvoyé au 29 mars, après un premier renvoi le 8 février dernier.
Ces activistes ont été poursuivis pour violation et trouble à l'ordre public.
À Constantine, le parquet a requis 18 mois de prison ferme assortie d'une amende à l'encontre du journaliste Abdelmoundji Khelladi lors de son procès tenu hier. Après les deux renvois du 11 janvier et du 8 février par le tribunal d'El-Ziadia, le procès du journaliste était initialement programmé pour le 1er mars 2022.
Les chefs d'inculpation retenus contre lui sont "outrage à corps constitués, diffusion et publications pouvant porter atteinte à l'intégrité de l'unité nationale".
Mais ce qui retient le plus l'attention dans la journée d'hier a été la libération du coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, qui a passé 8 mois en prison. Petite ombre au tableau : l'activiste Amine Fellahi a été arrêté hier chez lui à Alger.
En outre, le tribunal de Souk-Ahras a placé hier toujours sous contrôle judiciaire l'activiste Mohamed Fouad Ben Bouabdellah pour "apologie du terrorisme, participation en temps de paix à porter atteinte au moral de l'armée, atteinte à la personne du président de la République et diffusion de publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national".
À El-Bayadh, Larbi Châanbi, un cancéreux, a été placé hier sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près la cour d'El-Bayadh.
À signaler que l'ONG Amnesty International a réagi hier au cas de 5 militants du Hirak, à savoir Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Noureddine Khimoud, Souheib et Ahmed Tarek Debbaghi, placés en détention provisoire depuis presque un an.
"Les autorités algériennes doivent abandonner toutes les charges retenues contre cinq militants qui font l'objet d'accusations forgées de toutes pièces après avoir diffusé le témoignage d'un mineur qui affirmait avoir été victime de torture, notamment de tentative de viol en garde à vue alors que la première audience de leur procès s'ouvre aujourd'hui, le 22 mars 2022 (hier ndlr)", a soutenu l'ONG.
Le 28 février dernier, ces 5 hirakistes ont observé une grève de la faim pour réclamer leur libération. Trois d'entre eux, Mohamed Tadjadit, Malik Riahi et Souheib Debbaghi, ont déclaré à leur avocat avoir été battus en prison pour "les dissuader de poursuivre leur grève de la faim", a indiqué l'ONG, qui a tenu à rappeler qu'"en tant qu'Etat partie à la Convention de l'ONU contre la torture, l'Algérie est légalement tenue de mener une enquête rapide et impartiale sur toutes les plaintes et allégations de torture".
A. C.
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Posté Le : 23/03/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arab CHIH
Source : www.liberte-algerie.com