L'artiste peintre aux côtés de BelkhademBeaucoup de monde s'est présenté jeudi dernier lors du vernissage jusqu'à Belkhadem, le ministre d'Etat...Le Musuem Bardo Lounge a abrité jeudi dernier le vernissage d'une exposition originale qui sied parfaitement au contexte du mois béni du Ramadhan. Une exposition autour des lettres et signes énigmatiques dans le Coran. Son nom Iqra, chemin vers la lumière de l'artiste peintre Zaphira Yacef. Beaucoup de monde s'est présenté jeudi dernier d'ailleurs lors du vernissage, jusqu'à Belkhadem, le ministre d'état, représentant personnel du président de la République.De la brillance, du clinquant, de la dorure, en veux-tu en voilà, mais aussi et fort heureusement quelques fulgurances et du mysticisme pur et simple. A l'entrée, en fait, vous êtes invité à faire connaissance avec une foultitude de signes représentés dans des cadres chatoyants. Il s'agit là de lettres du Coran qui sont artistiquement célébrées.Des lettres énigmatiques qui annoncent en général les sourates dans le livre sacré et que d'aucuns ont pu percer le secret jusqu'à présent. Aussi, si le message n'a pu être décrypté, l'artiste-peintre Zaphira Yacef ne se laisse pas démonter pour autant et continue ses recherches via l'aspect artistique redonnant à ces signes toutes leurs lettres de noblesse avec un seul risque pourtant celui de tomber dans la redondance, car faut-il le souligner, sa calligraphie des plus primaires est récurrente dans cette expo lasse par moment le regard du visiteur.Jolies par ces couleurs qu'elle tente d'habiller, ces lettres sont nues devant l'oeil du spectateur même si la lumière qui s'en dégage semble peut-être signifier le monde du savoir par opposition à l'univers de l'obscurité qui prévalait avant l'avènement de l'Islam.Toutefois, l'exposition ne se contente pas de cela, mais offre au visiteur la découverte de quelques rares manuscrits de Coran, vieux de plusieurs siècles. Ce qui attire aussi l'attention, ce sont ces petites chambres comme des alvéoles qui referment cette expo, une autre façon de concevoir la foi ou la prière.D'un côté, nous avons un petit espace avec Coran, tapis et chapelet notamment posés à côté d'un bâton d'encens. Dans une chambre située en face, l'on découvre des tapis de peaux de moutons, des poufs mais surtout des morceaux de bois accrochés aux murs peints à la chaux sur lesquels on peut lire des arabesques. Un lieu qui rappelle incontestablement l'école coranique avec ses signes extérieurs. D'ailleurs, lorsqu'on pénètre dans ces espaces fermés, l'on sent comme une forme de solitude qui s'en dégage et qui souligne sans doute la rencontre de l'être avec son créateur.Effet mystique voulu pour incarner l'esprit de cette exposition ouverte jusqu'en septembre croit-on. Notons, par ailleurs, que deux conférences autour de cette thématique seront animées le 17 juillet 2014 par M.Benramdane et le 24 juillet 2014 par M.Bentounès à partir de 22h30 au Musée Bardo. Enfin, le vernissage de jeudi dernier était rehaussé aussi musicalement par la présence de Mohamed Rouane qui a enchanté les présents et les invités par le son unique du mandole. Du ravissement pour les oreilles après avoir fait un tour au coeur du mysticisme coranique... A côté, le jardin du Bardo ne désemplissait pas, même mieux, enregistrait un pic de fréquentations record ce soir-là, belle preuve de la réussite de sa formule qui consiste à dynamiser la visite du Musée. Un challenge remporté haut la main, vraisemblablement.
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Posté Le : 13/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O HIND
Source : www.lexpressiondz.com