Algérie

DES LENDEMAINS SOMBRES


DES LENDEMAINS SOMBRES
Le passage en force de la loi de finances (LF) 2016 à l'APN augure d'une nouvelle ère d'incertitude pour la majorité des Algériens. A croire les députés de l'opposition, l'avenir s'inscrit désormais en pointillé et les articles incriminés, dénoncés en vain comme une tentative de porter atteinte à l'Etat, un putsch pour le nommer, sonnent déjà comme un lugubre glas à la mémoire du socialisme.Cette LF que le gouvernement a voulu faire passer à n'importe quel prix, consacre une politique programmée depuis le quatrième mandat par une branche du pouvoir qui est en train de se placer sur l'échiquier national pour durer dans le temps. Ayant désormais les coudées franches après l'élimination d'un contre-pouvoir encombrant, ces hommes qui ne se cachent plus ont pesé du poids de leurs institutions pour faire aboutir des textes hautement inflammables. Si l'article 71 ne concerne pas tellement le quotidien du citoyen lambda, quoique, l'article 66, lui, par contre remet en cause l'intégrité physique même de l'Algérien. Cet article frappé, dans un premier temps, de veto par la commission des finances de la chambre basse a refait surface sous la terrible pression de ses tuteurs. Que dit l'article 66 ' Tout simplement que le privé national peut entrer, à hauteur de 66%, dans le capital d'une société nationale et qu'au bout de cinq ans, il peut la racheter en totalité.Le texte précise, comme garde-fous, le respect des engagements et l'accord du Conseil de participations de l'Etat, en clair pas grand-chose puisque aucune garantie n'est donnée pour la sauvegarde des emplois ou encore les droits des travailleurs. Dorénavant, le secteur économique national est en sursis défavorable à cause d'une loi de finances faite sur mesure pour des opérateurs privés triés sur le volet. Ce balisage a déjà commencé en amont avec la bancarisation des milliards de l'informel. En effet, les guichets des banques ont été sommés de recevoir les bas de laine, les fortunes de dessous les matelas et surtout un argent difficile de tracer en absence de toute volonté inquisitrice susceptible de faire fuir le mauvais contribuable.Il n'en demeure pas moins qu'en absence d'enquêtes sur l'origine de ces fonds, c'est la porte ouverte à une amnistie fiscale en bonne et due forme. A la limite un blanchiment d'argent. Et c'est cet argent lavé qui devra être, en partie, injecté dans les entreprises nationales pour les racheter en bonne et due forme. Le scénario était tellement prévisible et l'issue de la LF sans surprise car ceux qui sont censés défendre le peuple ne pensent qu'à rentabiliser au max un mandat sur les cadavres en sursis des Algériens. Fallait-il s'attendre au miracle avec des députés grassement payés à ne rien faire, en dehors de leurs affaires, sinon à lever docilement la main pour approuver la voix de leurs maîtres '


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