Algérie

Des législatives au printemps sous l''il d'observateurs internationaux Le projet de révision de la Constitution sera soumis à la prochaine Assemblée nationale



Des législatives au printemps sous l''il d'observateurs internationaux                                    Le projet de révision de la Constitution sera soumis à la prochaine Assemblée nationale
Photo : Riad
Par Hasna Yacoub
Tenant à respecter les engagements qu'il a pris en avril dernier dans son discours à la nation, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé la tenue des élections législatives pour le printemps 2012. Le scrutin devrait être ouvert aux observateurs internationaux, selon les v'ux du Président. «Le corps électoral sera convoqué dès la fin de la session d'automne du Parlement pour la tenue, au cours du printemps prochain, des élections législatives, puis, comme je l'ai déjà annoncé en avril dernier, je soumettrai au Parlement le
projet de révision de la Constitution dans le respect des dispositions énoncées par cette loi fondamentale», a déclaré le président
Bouteflika, lors de sa présidence du Conseil des ministres, dimanche dernier. Il a précisé que l'Algérie fera appel aux observateurs internationaux, et a chargé le gouvernement «d'engager, sans délai, les démarches requises auprès de la Ligue des Etats arabes, de l'Union africaine, de l'Organisation de la conférence islamique, de l'Union européenne et des Nations unies pour inviter toutes ces organisations à dépêcher, de manière significative, leurs observateurs aux prochaines législatives». Pour Abdelaziz Bouteflika, le prochain scrutin devrait apporter «une pluralité sans précédent, avec la participation d'une classe politique qui sera renforcée par de nouveaux partis et les facilitations de la loi mise en place en faveur des candidats indépendants». L'élaboration des textes réglementaires requis pour l'organisation des élections législatives a été entamée, et ces derniers seront disponibles dans les quelques jours qui suivront la convocation du corps électoral, a précisé le premier magistrat du pays. L'annonce de la date des élections législatives était attendue. C'est une suite logique des réformes proclamées en avril dernier par le Président, en réponse à la vague de protestation et d'émeutes vécue par l'Algérie dans la foulée des révoltes arabes. Sévèrement critiquées par l'opposition et une partie de l'Alliance présidentielle, ces réformes politiques annoncées par le chef de l'Etat avancent doucement, mais sereinement. Même si, il faut le dire, certains textes de loi ont été vidés de tout leur contenu. A l'exemple de celui portant loi électorale adopté le mois dernier par l'APN, mais non sans le rejet, auparavant, des modifications introduites par le Président, qui concernent notamment le nomadisme politique et la démission des ministres voulant se présenter aux élections législatives. C'est l'une des raisons qui a poussé l'opposition à critiquer les réformes annoncées par le chef de l'Etat qui n'a pas manqué de sortir, mercredi dernier, de sa réserve pour les défendre. Le Président a alors indiqué que l'Algérie avait 'uvré avec «responsabilité» pour garantir «un climat propice à des réformes politiques». «Notre initiative de réformes vise à introduire des changements en profondeur dans le dispositif législatif codifiant la vie politique. Nous 'uvrons à réaliser un saut nouveau dans l'enracinement du processus démocratique, assurer l'équilibre entre les pouvoirs, garantir les libertés individuelles et collectives, ainsi que les droits de l'Homme, rendre effective l'activité associative, élargir la participation des citoyens à l'activité politique et promouvoir le rôle de la femme et des jeunes», a indiqué Abdelaziz Bouteflika dans son discours prononcé à Laghouat, à l'occasion de l'ouverture officielle de l'année universitaire. Et de poursuivre : «Dieu merci, l'Algérie est en bonne santé. Elle 'uvre à construire une société fondée sur les principes de liberté, de justice et de solidarité, dans la sécurité et la sérénité, après avoir réussi à dépasser la tragédie qui l'avait menacée dans sa stabilité.» Il s'agit, à ne pas en douter, d'une réponse du chef de l'Etat aux voix qui critiquent ces réformes et d'autres qui appellent à une deuxième lecture.


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