Algérie

Des législatives à l'ombre des attentats



Des législatives à l'ombre des attentats
Plus de 14 millions de Syriens sont appelés aujourd'hui à élire les 250 députés de la nouvelle législature parmi 7 000 candidats. Une élection singulière qui se déroule dans un climat tendu et à l'ombre d'une série d'attentats. Samedi, des attaques à la bombe avaient secoué notamment la capitale Damas et Alep, la deuxième ville du pays, faisant au moins cinq morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh). Ce scrutin est le premier pluraliste depuis l'abolition par référendum, en février, de l'article 8 de la Constitution sur la primauté du parti Baâs. Initialement prévues en septembre dernier, ces législatives avaient été reportées en raison du processus de réformes annoncées par le président Assad dans la foulée de la contestation inédite à laquelle il est confronté depuis mars 2011. Ledit scrutin se déroulera après plus de 13 mois de violences qui ont fait plus de 11 100 morts, selon l'Osdh, et provoqué l'exode de plus de 65 000 Syriens hors de leur pays selon l'ONU. «En participant à ces élections, les Syriens défient la campagne de terrorisme et d'agression menée contre la Syrie par des parties internationales et régionales qui mènent une guerre contre notre pays», a déclaré dans un communiqué le ministre de l'Information, Adnane Mahmoud. «Il s'agit des premières élections qui se dérouleront sur la base de la nouvelle Constitution adoptée par le peuple syrien sur la base du multipartisme politique», a-t-il soutenu. Selon les Comités de coordination locaux en Syrie (LCC), les législatives montrent au contraire «que le régime n'est pas sérieux dans sa recherche d'une solution politique à la crise. Il continue d'avoir le même comportement qu'il y a un an, ignorant les faits imposés par la Révolution sur le terrain», a dénoncé Omar Idelbi, porte-parole des LCC. Les autorités et l'opposition syriennes se sont mutuellement accusées samedi d'être derrière la multiplication d'attentats à la bombe à Damas et à Alep, à la veille d'élections législatives censées donner une légitimité au régime mais qualifiées de «mascarade» par la rébellion. Pour l'opposition, le régime «viole» les clauses du plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan et se trouve derrière les explosions meurtrières à la bombe, qui se sont multipliées ces dernières semaines. «C'est le régime qui provoque ces explosions mystérieuses. Nous proposons une commission d'enquête internationale», a déclaré Omar Idelbi. «Les révolutionnaires n'ont pas intérêt à ces explosions», affirme-t-il. Mais pour les autorités ce sont «les terroristes» liés à l'opposition qui multiplient les attaques pour créer une instabilité avant le scrutin. D'après son organisation, 1 122 enfants ont été tués par le «régime criminel», soit une victime toutes les huit heures, depuis le début de la répression. Toutes ces violences répétées interviennent en dépit du cessez-le-feu entré en vigueur le 12 avril en application du plan de Kofi Annan, et pour lequel des observateurs ont été déployés.
G. H./Agences




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