Algérie - Revue de Presse

Des larves dévoreuses de tomates


Alors que le cours de la tomate est au plus bas, c'est l'apparition d'un nouveau ravageur qui mobilise les fellah de la région côtière s'étalant entre Stidia et Aâchaâcha. Apparue discrètement dans les serres de tomates à la fin de l'hiver, ce parasite dont le nom scientifique est « Tuta absoluta » est un microlépidoptère spécifique des pays d'Amérique latine où il est connu depuis des dizaines d'années. Il aura été signalé à l'intention des services agricoles 'Chambre de l'agriculture et Station de protection des végétaux- par Mohamed Delli, agriculteur à Sidi Lakhdar . Le ravageur a été également signalé en Espagne dès 2006 à Valence, puis sur l'ile d'Ibiza en 2007. Considéré comme un organisme de quarantaine par l'OEPP (Organisation Européenne et Méditerranéenne de Protection des Plantes) ce ravageur peut détruire la totalité d'une culture grâce à une très forte capacité de multiplication ; une femelle adulte serait capable de pondre entre 50 et 150 'ufs. Dans la région de Mostaganem, les larves de l'insecte auront causé d'énormes dégâts dans les cultures sous serres, mais également sur celles de plein champ. Par endroit, les dégâts auront provoqué près de 100% de pertes. Les fellah de Aâchaâcha qui s'étaient engagé avec un partenaire espagnol sur un programme d'exportation sont totalement désemparés par l'arrivée de ce nouveau ravageur. Le Maroc voisin, qui exporte vers l'Europe près de 200.000 tonnes de tomates fraiches aura té miraculeusement épargné jusqu'à présent. Ce qui le met à l'abri des mesures de rétorsion qu'implique la mise en quarantaine des ses produits. Outre ses effets dévastateurs sur la production de tomate, cette mineuse qui dévore feuilles et fruits, met un bémol à la première expérience d'exportation de tomate algérienne. Les agriculteurs qui préparaient la campagne d'arrière saisons se seraient majoritairement rétractés, préférant attendre l'arrivée incertaine d'un produit miracle qui mettrait leurs cultures à l'abri. A Hassi Mamèche, un producteur, constatant les premières attaques aura fait le douloureux choix de labourer un champ de jeunes plants.
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