À l'occasion de la Journée nationale de la liberté de la presse, des journalistes affichent leurs inquiétudes. Dans une pétition rendue publique hier, des dizaines de journalistes algériens, issus de divers horizons, ont exprimé leur inquiétude face à la multiplication des dangers qui menacent les professionnels des médias.Dans ce texte, les journalistes se disent convaincus que "l'exercice du journalisme relève de la mission impossible face à l'oppression et à la peur" et appellent les autorités à "honorer leurs engagements, itératifs dans les discours officiels" et à "respecter la liberté de la presse".
Pour décrire la situation de la liberté de la presse dans le pays, les signataires de la pétition relèvent "Les incarcérations, le harcèlement moral, les menaces, les poursuites judiciaires, les convocations par la Police judiciaire, le chantage par la publicité institutionnelle, les interférences visant à orienter les lignes éditoriales... sont devenus des risques majeurs, auxquels les journalistes sont confrontés comme une fatalité", indique, ainsi, le document qui formule les revendications de la corporation.
Parmi les demandes immédiates, les signataires du document citent "la libération de Khaled Drareni", "la levée du contrôle judiciaire contre les journalistes d'Alwajh Al-Akher", "l'arrêt de toutes les poursuites judiciaires contre les journalistes dont certains subissent en silence le harcèlement judiciaire" et "la levée de la censure sur les sites électroniques Maghreb Emergent et Radio M".
Le texte formule également des revendications de fond. Il s'agit de "la révision de la loi sur l'information de telle sorte à garantir une réelle indépendance du journaliste", "l'élaboration, en urgence, de loi sur la publicité, afin de lever le monopole de l'Etat sur la publicité", "mettre fin à l'étranglement social et à la politique d'appauvrissement des journalistes" et "le rétablissement des médias audiovisuels dans leur rôle de service public et non plus les mettre au service de pouvoirs publics" en plus de "l'autorisation de la création de chaînes de télévision de droit algérien et non étranger".
En plus de dénoncer leur situation, les signataires de la pétition incitent "la famille de la presse à se mobiliser pour défendre l'honneur de la profession, la dignité des journalistes et leur indépendance".
Ali BOUKHLEF
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Posté Le : 22/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali BOUKHLEF
Source : www.liberte-algerie.com