Algérie

Des journalistes de la Radio algérienne se démarquent



à l'instar des chaînes de télévision publiques et privées, les sites des radios arborent le hashtag "#Algérie vote". Sans se concerter préalablement sur l'action, selon les témoignages recueillis auprès de certains d'entre eux, les cons?urs et confrères, insurgés contre la démarche de leur direction, ont mis en exergue les fondamentaux du service public, financé par le contribuable, lequel est en droit, en retour, à une information juste, fiable et globale. Les journalistes et animateurs ont précisé que l'acte de voter ou pas relève d'une volonté personnelle et individuelle. Il ne convient pas dès lors d'impliquer de facto le collectif de la Radio algérienne dans un soutien direct au processus électoral. Meriem Abdou, qui présente l'émission hebdomadaire "Algérie en marche", et Hafida Hamouche, arbitrairement relevée de ses charges de secrétaire générale de la section syndicale UGTA, ainsi que Linda Hamed et Fatima Charef, qui ont démissionné de leur poste de présentatrices d'infos, ont réagi par : "Je n'ai rien écrit. Cette publication ne me concerne ni de près ni de loin !!! Tahya Djazaïr." D'autres collègues n'ont pas cautionné non plus : "Moi Nahla Bekralas, je me démarque de ce #. Et je continuerai à me battre pour que la Chaîne 3 reprenne sa mission de service public" ; "Moi Narimane Mendil, je me démarque de ce #. Djazaïr horra democratiya" ; "Moi Nacéra Medjadel, je me démarque de ce #. Personne n'a le droit d'engager mon nom. La Chaîne III est un collectif, mais la décision de voter ou pas reste personnelle. Le service public doit être préservé. Un principe que je défends"? Les journalistes de la Chaîne II n'ont pas été en reste. Karim lhadj Mohand et Mokrane Berrached, entre autres, ont, en effet, pris également leurs distances dudit hashtag respectivement par ces commentaires : "Je suis libre, je suis nationaliste et ce logo ne me représente pas" ; "Celui ou ceux qui gèrent cette page sont connus. Qu'ils affichent leurs positions sur leurs pages personnelles. La Chaîne II appartient d'abord à ses auditeurs."Nombreux sont les journalistes de la radio Chaîne III qui sont écartés des couvertures liées à l'élection présidentielle, ainsi que de la présentation des flashs d'info et d'émissions politiques. Depuis presque un mois, la station de radio ne souffle mot sur les manifestations du mouvement citoyen et coupe l'antenne au débat contradictoire.
Ce qui a incité les travailleurs de la chaîne, mais aussi leurs confrères de la Chaîne II, dont les programmes se déclinent en langue amazighe, à observer un rassemblement de protestation devant le siège de la radio à Alger. Ils ont revendiqué la restitution de la radio au peuple auquel elle appartient par des slogans édifiants : "Radio libre et service public" ; "Laissez-nous faire du journalisme."

Souhila H.


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