Algérie

Des jeunes veulent l'Armée au pouvoir Egypte



Des jeunes veulent l'Armée au pouvoir Egypte
L'opposition aux Frères musulmans, au pouvoir après le départ du raïs, ne cesse de réclamer plus de droits et de libertés. Vendredi, ses requêtes sont devenues plus intransigeantes. Des centaines de jeunes ont manifesté dans l'est du Caire. Non pour demander un emploi, un logement ou un peu plus de liberté, mais pour suppléer l'Armée de « ne pas les abandonner » aux Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi. Certains manifestants ont scandé « l'armée au pouvoir » « A bas le pouvoir du guide » en référence à Mohammed Badie, le guide suprême des Frères musulmans. D'autres ont brandi des portraits du ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi. Selon le site internet du journal Al-Ahram, des manifestations de soutien à l'armée ont été organisées aussi à Damiette, dans le nord du pays. Ce n'est pas le premier appel du pied à l'Armée. Fin février, une pétition informelle a circulé à Port-Saïd. Elle appelait ouvertement à un coup d'Etat militaire. L'armée, acteur capital dans le jeu politique en Egypte depuis 60 ans, a pris les rênes du pouvoir après la chute de Moubarak en février 2011. Elle l'a gardé jusqu'à l'investiture de Morsi en juin 2012. Succombera-t-elle à ces appels ' Discrète, depuis l'arrivée des islamistes au pouvoir, elle est montée au créneau en décembre dernier, lors de la crise liée à l'adoption du controversé projet de Constitution. Elle a appelé le pouvoir et l'opposition à dialoguer. Elle leur a rappelé aussi qu'elle est la garante de la stabilité du pays. Fin janvier, elle a mis en garde contre un « effondrement de l'Etat » et sommé « toutes les forces politiques » de trouver une issue aux « problèmes politiques, économiques, sociaux et de sécurité » au pays. Mais la vague de troubles politiques n'a pas cessé. La présidence de Morsi serait-elle en danger ' Certains analystes y croient. Surtout si une confrontation entre les « milices » dirigées par les Frères musulmans et les militaires venait à se produire. Et les occasions ne manquent pas. Comme à Port-Saïd où les troubles, qui ont commencé fin janvier, suite à la condamnation à mort de 21 supporters du club de football local, Al-Masry, jugés responsables de la bousculade et des émeutes qui avaient coûté la vie à 73 fans de l'équipe cairote d'Ahly, en février 2012, continuent de manière sporadique. Ou lors des prochaines législatives que l'opposition est déterminée à boycotter. Ou même, dès aujourd'hui, avec la réponse que donnera la Cour administrative suprême à la décision de justice annulant l'organisation d'élections législatives, prévues fin avril.


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