Algérie

Des jeunes s'expriment Célébration du 51e anniversaire de l'Indépendance


Des jeunes s'expriment Célébration du 51e anniversaire de l'Indépendance
L'Algérie a célébré hier le 51e anniversaire de l'Indépendance et de la Jeunesse. Cela fait 51 ans que la France coloniale a été obligée de quitter l'Algérie suite à sa double défaite, militaire et diplomatique.L'Indépendance a été acquise après une guerre livrée à une force coloniale réputée pour sa puissance. Si les anciennes générations qui ont connu la guerre et vécu l'indépendance se souviennent avec nostalgie, de la journée où l'Algérie s'est libérée du joug colonial, les jeunes, eux, n'ont qu'une idée de ce qu'elle représente.
Hormis les quelques images, reportages, témoignages et films diffusés par la télévision nationale et les quelques documents contenus dans les livres d'histoire, «la fête de l'Indépendance et de la Jeunesse se résume à une journée fériée», a affirmé hier, un jeune étudiant de l'université d'Alger.
A cette occasion, on ne célèbre pas uniquement l'Indépendance, mais aussi la jeunesse. Le 5 Juillet est un double anniversaire.
On a essayé, hier, de nous rapprocher de cette large frange de la société pour avoir sa vision sur la fête de la jeunesse algérienne. «
La majorité des commerces et magasins sont fermés.Tout le pays semble être mis en veille, même si cette journée coïncide avec une belle journée d'été, rien n'indique que c'est la fête de la jeunesse», selon Ahmed, la trentaine, jeune chômeur d'Alger.
Pour Kamel, «la Journée de la jeunesse algérienne rime avec fête de l'Indépendance, c'est tout. Pour le côté jeunesse, on a toujours zappé cette notion».
Pour Nawel, professeur de musique, «si les valeureux martyrs ont accepté de mourir à la fleur de l'âge, c'est pour que nous, les jeunes, vivions en liberté et jouissions de tous nos droits. Mais, aujourd'hui, est-ce le cas '»
En ajoutant : «Pour nous, le 5 Juillet signifie fête de l'Indépendance, la jeunesse connaîtra peut-être, plus tard, des jours meilleurs.»
Samir, travailleur saisonnier, ironise en soulignant : «Oui, c'est notre fête, celle de jeunes qui ont entre 17 et 35 ans. Moi, j'ai 29 ans. Je suis jeune licencié en droit des affaires, j'ai droit au travail. Un droit garanti par la Constitution, et je nettoie les plages d'été en été. Voilà ce que je pense de la fête des jeunes.»
Il continue : «Nous sommes marginalisés. C'est mon sentiment et celui de millions de jeunes Algériens.»
La jeunesse doit travailler dur
Ce n'est pas que de l'amertume et le mal-vivre qui sont vues par nos jeunes. Chez d'autres, l'espoir demeure. «Nos anciens ont arraché l'indépendance.
Eux, ils savaient ce qu'ils voulaient. Et nous, que voulons-nous au juste '» C'est la question posée par Karim, un jeune chauffeur de taxi.
«Nous, les jeunes, on veut vivre dans un pays civilisé, développé et jouir de tous nos droits. Mais cela se travaille. Ne restons pas les bras croisés à attendre ce que l'avenir nous réserve. L'Algérie, c'est notre seul pays, on n'en aura jamais un autre. Et nous, on doit commencer par se demander que pourrions-nous faire pour cette Algérie, au lieu d'attendre qu'elle nous donne.»
Soraya, étudiante en médecine, souligne : «Un pays, ça se construit. Cela va prendre des années, mais cela viendra. La jeunesse algérienne doit, certes, avoir sa place dans son pays, mais il faut qu'elle travaille d'arrache-pied. Nos jeunes sont pétris d'intelligence et de qualité, il faut juste les motiver.»
Anouar, jeune commerçant à Bab El Oued, a indiqué que «depuis quinze ans l'Etat essaie de mettre des mécanismes de développement pour les jeunes. De l'Anem à l'Ansej, passant par l'ouverture de grands projets et de chantiers d'habitat. La compétence des jeunes est aujourd'hui sollicitée. Il faut juste qu'on croit en nos capacités».
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