Algérie

Des jeunes rackettent les baigneurs



Des jeunes rackettent les baigneurs
Les plages ne sont gratuites qu'en théorie. Les estivants paient l'accès à des jeunes qui se sont autoproclamés gestionnaires des plages.A peine la saison estivale a-t-elle pointé le nez que le racket a commencé sur les plages, notamment sur le littoral est de la capitale où des personnes se sont autoproclamées propriétaires de la plage et ont, d'ores et déjà, installé leurs équipements qui sont des moyens détournés pour s'accaparer des pans entiers du rivage.Sur la plage Chouhada, dans la commune d'Aïn Taya, deux bicoques ont été construites. Leurs propriétaires en ont fait des commerces pour la vente de boissons et de sandwichs aux estivants. «Nous avons pris la décision irrévocable de démolir ces baraques construites sans autorisation» assure le président de l'APC d'Aïn Taya, Benlameri Ahmed Malek.«S'agissant des jeunes qui font payer au baigneur des droits d'entrée à la plage, on veillera, en tant que collectivité locale et avec le concours des services de sécurité, à ce que cette pratique soit éradiquée de nos plages. Nous n'autorisons ces jeunes qu'à prendre un coin de la plage pour y déposer leur matériel de location, tels que les chaises et les parasols. Il ne leur est nullement permis d'installer ce matériel sur le sable et de demander, par la suite, des droits d'entrée aux estivants» poursuit-il.A Réghaïa, sur la seule plage que compte la commune, le même fait observé est en train de faire tache d'huile. «Nous avons pris, en guise de mesures pour lutter contre ce phénomène, le soin d'aviser les services de sécurité qui sont habilités à intervenir pour déloger ces exploitants autoproclamés. Le site de baignade est géré par un administrateur désigné par l'APPL et il est du ressort des services de sécuritéde faire appliquer la loi, car la plage est un lieu public gratuit d'accès» affirme le président de l'APC de Réghaïa, M. Mahmoudi. A El Marsa, le phénomène est très ancré.Les jeunes de la commune ont pris l'habitude de se partager des parties du rivage qu'ils exploitent durant la saison estivale. «Après tant d'années de mainmise sur ces plages, il devient très difficile de déloger ces jeunes» reconnaît un habitant de Tamentfoust, une localité qui dépend de la commune d'El Marsa et qui compte trois plages autorisées à la baignade. «Ces jeunes se sont ??enracinés'' sur ces plages, d'autant que les dividendes qui en résultent sont énormes. D'ailleurs, nous avons assisté à maintes reprises à des bagarres générales entres bandes de jeunes pour accaparer les plages» ajoute-t-il.Le président de l'APC d'El Marsa, Belhadj Hassan, est très catégorique : «Nous autorisons ces jeunes à installer sur une partie déterminée de la plage leur matériel de location. Hormis cela, il leur est interdit de réclamer des droits d'entrée sous prétexte qu'ils ont posé des parasols sur la plage. L'accès à la plage est gratuit, tel que stipulé par la loi. Les services de sécurité doivent jouer leur rôle.»Tous les président d'APC sont d'accord pour dénoncer ce racket en bonne et due forme, mais dans la pratique, aucune mesure concrète n'est prise pour endiguer le phénomène. Il y a un laisser-aller flagrant.




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