Algérie

Des jeunes Maliens indignés réclament des armes


Lors d'un rassemblement organisé à  Faladjè, à  la périphérie de Bamako, par plusieurs associations, un membre d'Action Jeune pour sauver le Nord-Mali (AJSN) a lu une déclaration décriant les «agressions physiques des populations civiles», les viols de femmes y compris «sur la place publique». L'AJSN a dénoncé aussi des pillages, le saccage d'infrastructures sociales, autant de «violations flagrantes des droits humains fondamentaux» commises à  Kidal, Gao (nord-est) et Tombouctou (nord-ouest) depuis leur prise les 30, 31 mars et 1er avril. «Ces ignominies constituent la démonstration flagrante de la prise en otages des populations de ces trois régions par des barbares sans foi ni loi» qui les ont plongées «dans une situation de désespoir total caractérisé par une absence de vivres, de médicaments, de soins sanitaires», selon l'AJSN, qui réclame «de la communauté internationale le droit à  une assistance médicale, alimentaire et sécuritaire urgente pour les populations» du Nord et le déploiement de forces ouest-africaines et de l'ONU «pour la sécurité des personnes et des biens» mais aussi «des équipes humanitaires». Les hommes armés «sont là à  violer nos mamans, nos sœurs, ils prennent les biens des gens. Nous réclamons des armes, nous sommes prêts à  aller volontairement au Nord et récupérer notre territoire», a déclaré à  l'AFP Abdoul Malick Sangaré, leader d'une des associations ayant organisé le rassemblement.
Beaucoup de jeunes ont exprimé la même requête sur des pancartes – «Le Mali est un et indivisible», «Aider le Nord, c'est aider l'Afrique» – et sur une banderole sur laquelle était écrit : «Assistance médicale et alimentaire d'urgence, les populations maliennes du Nord y ont droit». Le Collectif des élèves et ressortissants du Nord-Mali (CEERN) a appelé tous les élèves et étudiants originaires du Nord résidant à  Bamako à  boycotter les cours à  partir de lundi et tous les fonctionnaires de l'éducation nationale du pays à  en faire de même pour participer à  la mobilisation contre la crise dans le Nord.  Le sit-in de vendredi doit se poursuivre samedi et dimanche, avant des marches et autres manifestations qui seront organisées à  partir de lundi «jusqu'à la réunification du territoire national», a expliqué à  l'AFP Mahamane Moulaye Traoré, un des membres du collectif. 
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