Algérie

Des jeunes et des sensibilités



43 étudiants et autant d'oeuvres déclinées en différentes techniques sont visibles jusqu'au 25 mai.La galerie Le Paon sise au 114 du centre des arts de Riadh El Feth abrite depuis samedi une belle expo d'oeuvre d'art placée sous le nom «Le fils du peuple», choisi à l'unanimité après un appel à proposition sur facebook. «On est beausariste. On fait partie du peuple et on n'est pas juste à part» fera remarquer la coordinatrice de cette expo. Cette dernière regroupe des oeuvres de 43 étudiants de la première année à la cinquième année toutes catégories, toutes spécialités confondues, entre sculpture, miniature, arts graphiques, design aménagement, peinture etc en somme, plusieurs techniques sont utilisées telle la photo, la peinture, etc. Chaque étudiant a participé avec une seule oeuvre. Chaque étudiant a laissé libre cours à son imagination et son ressenti pour créer, sans être renfermé dans une thématique précise, même si les dernières manifestations ou révolte du peuple du vendredi font l'objet de photographie notamment celle de Yasmine Ouali. Une oeuvre qui interpelle les regards à l'entrée est d'abord celle de Albar Meriem. Déclinée en technique mixte, entre papier journal, et peinture, sans oublier ce coeur en trois D collé au milieu, la société est suggérée par cette reine dont le coeur saigne. A droite nous pouvons apercevoir la statue de la Liberté qui porte en elle le flambeau de l'Algérie et appelle à la solidarité. Le tout est noyé dans un flot de fleurs. Au-dessus de cette reine l'on peut apercevoir un papillon dans une cage. Ce tableau est marqué d'autres signes tels ces mots «houkm» (pouvoir) ou encore «transition démocratique». Un peu surchargé tout ça. Sans doute pour illustrer le flou artistique dans lequel se noie encore l'Algérie actuellement. Iheb Hamza Felfli quant à lui exprime à sa manière cette expression populaire «Dhik fel Klub» avec cette floraison de bouches et d'yeux, le tout délimité dans de nombreux carrés. Des visages énigmatiques à profusion pour dire la promiscuité urbaine. Le tout en noir et blanc sur une vision humaine bien absurde qui dit la laideur de la chose. Un travail intéressant qu'on ne se lasse pas de décoder. Que ce soit de la peinture sur toile, sous verre aussi ou sur bois, beaucoup d'imagination et de sensibilité se dégagent de ces oeuvres où l'on éprouve un fort sentiment d'humanisme. La fragilité, l'espérance, l'enchaînement, la liberté, la jeunesse sont autant de thématiques qui sont à discerner dans cette belle exposition visible jusqu'au 25 mai.


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