Photo : M. Hacène
Par Salah Benreguia
Passer du triste statut de chômeur à celui de chef d'entreprise relevait, dans un passé récent, du surréalisme. Mais avec les différents dispositifs mis en ?uvre par l'Etat algérien, beaucoup de jeunes ont pu s'insérer dans le milieu du travail ; et de surcroît en tant que chef d'entreprise?.ces derniers qui ont exploité l'aide apportée par les crédits ANSEJ, CNAC et autres pour créer leurs entreprises, aspirent déjà à jouer, dans un proche avenir, un rôle dans le développement économique du pays. Le salon national de l'emploi qui a fermé ses portes, hier, à la Safex a montré la détermination de ces jeunes à passer d'une extrême à l'autre, même si les pratiques bureaucratiques et les lourdeurs dans le traitement des dossiers demeurent toujours dans nos administrations. Il faut dire, en effet, que même si les plus hauts responsables de l'Etat affichent une volonté sans précédent d'aider la plus grande tranche de la population du pays, l'administration locale, premier interlocuteur de ces futurs promoteurs et créateurs de richesses et d'emploi, «refroidit» un peu leurs ardeurs. Durant notre visite au salon national de l'emploi, des jeunes ont montré qu' «impossible n'est pas algérien». Des exemples de réussite?
SWS : le web au profit des entreprises
Ses études en informatique ont fait naître chez M Latrech Adel un ambitieux projet. Celui de créer sa propre entreprise. Appelée Smart Web Systems (SWS), cette boite est spécialisée dans le développement, l'innovation informatique et le web. Créé juste l'année passée, SWS a une spécificité selon son gérant : développer des plateformes spécifiques pour chaque secteur d'activité et la réalisation des E-Catalogue. «Les techniques d'information et de communication ont un bel avenir en Algérie. Et c'est pour cette raison qu'on s'est plongés dans ce secteur» nous a déclaré M Adel. Ce dernier, originaire de Constantine a ajouté qu'il a bénéficié d'un financement triangulaire avec un montant de 2 millions de DA. Parmi ses clients, on trouve les opérateurs économiques et surtout ceux qui activent dans l'électroménager. Son baptême du feu : il est concepteur des e-catalogues en Algérie pour les engins des travaux publics, véhicules industriels et bus.
Energies renouvelables : l'intérêt des jeunes
Energie renouvelables. Ce créneau d'activité réservé, à priori, aux grandes multinationales et intéresse des jeunes, même ceux «venus de rien». En effet, développer le chauffe-eau solaire, les photovoltaïques, l'éolienne, l'éclairage solaire, la climatisation solaire et la pompe à chaleur, bref, tout ce qui touche aux énergies renouvelables, intéresse également des jeunes diplômés. C'est le cas, en tout cas, de Talbi Amar du groupe Clim'Eco Algérie. Ce dernier, ayant une longue expérience dans le domaine en France, a décidé de revenir au pays pour «participer au développement de ce type d'énergie». «Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour votre pays» nous a-t-il, d'emblée, déclaré dans son stand. Ce dernier a ajouté qu'il a monté son groupe via le dispositif de la CNAC. Ayant quatre équipes composées de trois éléments, ce groupe est spécialisé dans le montage et les installations des équipements adéquats à ce type d'énergie. Il a bénéficié d'un financement de 9millions de DA. Ses objectifs : créer davantage d'emplois et accompagner le développement de ce type d'énergie en Algérie. Confiant ' Oui, d'autant que notre pays possède un grand potentiel en la matière. «Notre objectif est de développer notre groupe dans la fabrication de l'éolienne et du chauffage solaire» a-t-il souhaité. «Pourquoi importer alors qu'on peut les fabriquer localement '» s'est-il interrogé.
Fabricaion des pâtes fraiches : l'exemple vient d'Azazga
Le secteur agroalimentaire est en pleine expansion en Algérie. Mais des idées innovatrices viennent régulièrement enrichir ce secteur dont le développement est en proportionnelle avec le nombre des consommateurs. L'entreprise Zenadi de la daïra d'Azazga (Tizi-Ouzou), a innové dans ce créneau en produisant des pâtes fraîches. En effet, cette entreprise familiale créée via le dispositif Ansej produit, et c'est la première en Algérie, des pâtes alimentaires qui sont des aliments fabriqués à partir d'un mélange pétri de farine, de semoule et de blé dur, ou d'autres types de céréales. Selon son responsable, les pâtes sèches vendues dans le commerce sont généralement composées d'eau et de semoule de blé dur, avec un taux d'humidité inférieur à 12 %. «La diversité des formes des pâtes sèches provient du fait qu'elles sont extrudées : on fait passer par pression le mélange d'eau et de semoule à l'état pâteux à travers une formeuse. Les différentes formes sont obtenues à partir de buses particulières» nous a-t-on expliqué. Grâce à un prêt d'environ 8 millions de dinars, les Zenadi se sont lancés dans la concrétisation de ce projet qui leur tenait à c?ur : fabrication de ce type de pâtes qui ne demande que trois minutes pour la cuisson. La tâche n'était pas facile, d'autant qu'il s'agit d'une première en Algérie. «Mais avec du courage et un travail de vulgarisation, on surmontera les différents obstacles» soutiennent les membres de cette famille, dont le père est un ancien cuisiner en France. Employant cinq jeunes, l'entreprise Zenadi aspire à développer cette activité au niveau national.
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Posté Le : 26/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : S B
Source : www.latribune-online.com