Algérie

Des jeunes de la cité des Anassers squattent un terrain N'ayant pas bénéficié de relogements à Alger



Durant les journées précédentes, un peu moins d'une centaine de jeunes ont décidé d'attirer l'attention des autorités locales en squattant un terrain jouxtant une piscine dans la cité des Anassers (hauteurs de Kouba), mitoyenne du siège du ministère des Affaires étrangères.
Devant l'attitude compréhensive adoptée par les policiers, les jeunes ont renoncé momentanément à leur projet de construction. «Je ne comprends pas pourquoi les autorités ne prennent pas en considération la précarité dans laquelle nous vivons du fait de l'éclatement familial», fulmine le jeune Omar résidant en compagnie de ses frères er s'urs dans un minuscule F3.
C'est l'argument avancé par la plupart des jeunes de cette cité devenue populeuse depuis plusieurs dizaines d'années. «Nous avons tenté d'enfoncer plusieurs portes et crier notre détresse sur tous les toits mais aucune réponse ne nous est parvenue», clament les protestataires, qui se demandent «pourquoi les jeunes des cités avoisinantes ont bénéficié de logements et pas nous '»
Dès le début de la journée de mardi dernier, quelques dizaines de jeunes ont investi le terrain situé derrière une piscine sujette à controverse (nous y reviendrons plus en détails) pour y entamer la construction de baraques. La nouvelle a fait le tour de la cité comme une traînée de poudre et, aussitôt, d'autres jeunes se sont rués pour squatter une parcelle.
L'information de cette action avait, bien entendu, atterri au commissariat de police (Sûreté urbaine des Anassers) et aussitôt après avoir pris les dispositions nécessaires, l'officier, accompagné des éléments de police, ont investi les lieux d'une manière très pacifique. Après quelques échanges de propos, les jeunes se sont dispersés pour, ensuite, se rendre au commissariat afin de faire entendre «leurs doléances et dénoncer le mépris dont ils font l'objet de la part des autorités locales».
Selon un des jeunes, requérant l'anonymat, «la présidente de l'APC de Kouba a exprimé son impuissance et nous a, d'une manière masquée, poussé à construire illégalement.» Cette version est confirmée en catimini et dans l'anonymat par d'autres jeunes.
Cela dit, les jeunes ne décolèrent pas et affichent une détermination à aller au bout de leur mouvements jusqu'à obtention de logements. «Nous attendrons quelques jours et s'il n'y a rien, nous reviendrons à la charge pour construire et fuir la précarité dans laquelle nous sommes condamnés à évoluer.» Une menace qui, visiblement, semble revêtir un caractère à ne pas négliger.


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