Les jeunes autorisés, dès l'âge de 23 ans, par le code électoral, à se porter candidats aux Assemblées populaires communales et de wilaya ont saisi cet avantage légal, pour se joindre sur les listes de partis ou en tant qu'indépendants, à la bataille électorale qui se déroulera le 23 novembre.C'est ce qui a été constaté dans la wilaya de Chlef où l'émergence d'une génération de jeunes, aspirant à constituer une «alternative» sur la scène politique, en participant au développement local, a constitué la nouveauté par rapport aux scrutins précédents. Partant du principe que la collectivité locale est à la base de l'édification des institutions de l'Etat et de la consécration du processus démocratique, notamment suite au nouveau rôle qui lui a été dévolu au titre des réformes politiques entamées depuis 2011, les jeunes ont investi en force les locales 2017, dans une démarche, de leur part, visant le changement pacifique et démocratique. C'est l'avis du professeur en sciences politiques à l?université Hassiba-Ben-Bouali de Chlef, Ahmed Serir, contacté par l'APS. Il estime que l'abaissement à 23 ans de l'âge minimum des candidats aux APC et APW a encouragé des jeunes à participer à ces élections locales, constituant un indice positif de la consécration de la démocratie participative et de la solidarité sociale. Les observateurs pensent que beaucoup de partis ont décidé de donner leurs chances aux jeunes militants pour qu'ils participent au changement. Dans les listes de ces formations politiques, la jeunesse est fortement représentée ce qui lui ouvre la voie pour occuper des postes de responsabilité et jouer le rôle qui leur est dévolu au plan politique. Les jeunes justifient leur candidature par la volonté de participer à la prise de décision politique et à la gestion communale, et à se mettre au service du développement de sa collectivité. Dans la wilaya de Chlef, la présence remarquée des jeunes sur les listes en lice pour ces locales de 2017 comparativement à celles de 2012 est la preuve d'un murissement politique, d'après les jeunes candidats, qui souhaitent qu'on leur fasse confiance car ils sont parfaitement conscients de la lourdeur de la charge qui les attend, en représentant les citoyens. De nombreux citoyens ont exprimé leur soutien pour la candidature de jeunes cadres à ces élections communales et de wilaya, en y voyant une preuve de «prise de conscience» chez cette frange de la société. C'est également le reflet d'une volonté pour le changement politique, parce que c'est la condition principale pour la concrétisation du développement local à travers un rôle plus actif des Assemblées locales. D'autres y voient, pour leur part, une nouvelle mutation politique en matière de citoyenneté de la part de jeunes aspirant à changer de rôle, en devenant «élus après avoir été électeurs», et ce, dans un objectif d'être partie prenante dans la gestion des affaires locales. Dans ce progrès, une grande part revient aux nouvelles technologies de l'information qui valorisent la volonté, chez les jeunes, d'exprimer leur vision des choses, avant de vouloir les mettre en ?uvre, en postulant aux sièges des APC et des APW. En somme, une majorité des citoyens du centre-ville de Chlef, interrogés par l'APS, à ce sujet, ont dit avoir «confiance» en ces jeunes candidats, d'autant qu'une majorité d'entre eux sont des cadres qualifiés, se sont-ils félicités, exprimant néanmoins leur souhait de les voir «?uvrer pour le développement local auquel ils aspirent, sans omettre de faire participer le citoyen dans la prise des décisions concernant les affaires de sa collectivité, notamment».
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Posté Le : 11/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar A
Source : www.lnr-dz.com