Des jets d'eau transformés en «bouillons de culture»

Au vu de la dégradation désolante de ces lieux, les citoyens s'interrogent : que fait la commune 'L'irresponsabilité des gestionnaires de la commune prend de l'ampleur à Guelma. Supposés ?uvrer pour embellir et assurer un minium de salubrité publique, les services chargés du nettoyage, du défrichage des espaces publics et de l'entretien des jets d'eau de la ville de Guelma, ont manifestement oublié de le faire. Une situation qui n'a pas manqué de faire réagir de nombreux jeunes et moins jeunes en quête de détente. «Les mauvaises herbes ont envahi le jardin public des Frères Boulmoukh.Et pourtant nous sommes juste en face du siège de la wilaya de Guelma, en plein centre-ville», dénoncent nos interlocuteurs. «Le tout-Guelma sait que ce jardin a été récemment réhabilité à coups de millions de dinars. Mais visiblement la dégradation du lieu va crescendo», poursuivent-ils. Et de conclure : «Le plus désolant est que le jet d'eau s'est transformé, avec le temps, en bouillon de culture. Avec les moustiques et les autres insectes nuisibles, il ne faut pas s'attarder sur les bancs.Les services de la commune auraient pu le nettoyer et le remettre en service.» Le même constat accablant est fait par les nombreux habitants qui s'attardent sur les terrasses des cafés de la place du 8 Mai 1945, où un jet d'eau est à l'arrêt depuis des années. A proximité immédiate du siège de l'APW de Guelma, un espace public, avec bancs et jet d'eau, créé il n'y a pas si longtemps, subit le même sort. En amont du boulevard du 1er Novembre, un espace avec un jet d'eau est insalubre.En somme, que fait la commune de Guelma ' «C'est la responsabilité de la commune de Guelma, et personne ne peut prétendre le contraire», nous déclare un élu qui a souhaité garder l'anonymat. «Nous avons une équipe chargée du nettoyage des jardins publics et une personne est supposée contrôler le bon fonctionnement des jets d'eau. A ma connaissance, tout marche bien», notera-t-il. Quoi qu'il en soit, le constat est là depuis bien longtemps.Et pourtant, la loi n°2007-06 du 13 mai 2007, relative à la gestion, la protection et le développement des espaces verts, dont les dispositions générales ont pour objectif, justement, de les améliorer et les entretenir, est vidée de tout son sens à Guelma. Des dispositions de cette même loi devaient, en effet, conduire de facto au classement des espaces verts, les doter d'un plan de gestion et enfin y faire appliquer des dispositions pénales à l'encontre de ceux qui saccagent ces lieux.