Algérie

«Des investisseurs ne maîtrisent pas le contenu de leurs projets»



«Des investisseurs ne maîtrisent pas le contenu de leurs projets»
De l'avis de Nedri Noureddine, directeur général de l'Agence nationale de développement du tourisme (ANDT), l'offre en structures d'hébergement est loin de couvrir la demande, notamment pour le tourisme interne. Et ce, d'autant que beaucoup de projets sont à l'arrêt.-Où en sont les projets portant sur le développement du tourisme en Algérie 'Une dynamique s'affiche sur l'ensemble du territoire national. D'abord à travers toutes les initiatives inscrites dans le secteur. On a développé une démarche claire à cet effet.L'Algérie veut s'afficher dans ce domaine. Parmi les orientations découlant du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) en 2013 et c'est la même démarche pour 2014 : encourager le tourisme national.Nous avons une demande et un besoin qui nous mettent dans une situation qui nécessite des efforts à faire.-A combien évaluez-vous ce besoin 'On ne peut pas évaluer ce besoin de manière claire. Beaucoup de données se contredisent, mais se complètent, à ce sujet. -Où réside le problème alors 'Le problème essentiel en Algérie c'est que durant la saison estivale, c'est-à-dire à partir de mai-juin il y aune demande atroce pour l'hébergement. Mais actuellement, cette demande n'est prise en charge qu'à hauteur de 20%-30%.Dans la dynamique actuelle initiée dans le cadre du Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT), il y a lieu de faire aboutir des objectifs qui sont principalement d'atteindre un nombre de lits importants : 75 000. 80 000 lits sont en cours de réalisation actuellement, avec un taux d'avancement qui dépasse les 50%. Les prévisions pour 2015 sont 75 000 lits supplémentaires dont 40 000 dans le haut de gamme.-Mais parallèlement, des projets sont à l'arrêt ?Oui, nous avons 140 000 lits à l'arrêt. Pourquoi ' Parce que pas mal d'investisseurs ne maîtrisent pas le contenu de leurs projets, surtout dans le cadre de l'évaluation.Quand l'évaluation n'est pas appuyée par des données scientifiques, le projet tombe à l'eau. Pour traiter ce problème, il a été entrepris une démarche de signature de convention de financement avec quatre banques nationales et deux établissements financiers, qui prennent en charge l'investisseur à partir de l'acte de concession jusqu'à l'aboutissement du projet .Même le volet formation est pris en charge. Si les choses continuent dans cette dynamique, les objectifs seront atteints en 2015. -Et les lenteurs bureaucratiques 'Les lenteurs bureaucratiques demandent une certaine persistance de notre part et de la part des investisseurs. Dans la plupart des cas, c'est la méconnaissance de la réglementation algérienne qui est à l'origine des lenteurs. Pour cela, nous sensibilisons les investisseurs, notamment en ce qui concerne la typologie d'hébergement.-Qu'en est-il des investissements étrangers dans le secteur 'Jusqu'à maintenant, des tractations sont en cours. Beaucoup d'investisseurs sont intéressés. Des Espagnols et même des Américains sont en phase de prospection et sollicitent le département du Tourisme et de l'Artisanat. C'est en fait une sorte de recherche pour faire aboutir leurs projets. En somme, il y a des projets, mais rien n'a été conclu. Ce qui est sûr, c'est que l'Algérie entre dans le marché du tourisme international.




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