Algérie

Des installations qui menacent ruine à Bejaïa



Des installations qui menacent ruine à Bejaïa
Kamel AmgharL'organisation de la 21e CAN de handball et l'euphorie du sacre de l'équipe nationale seniors sont deux faits marquants de l'actualité qui, visiblement, font prendre conscience aux pouvoirs publics de l'impérieuse nécessité de développer les infrastructures sportives. Au lendemain du triomphe des Verts, le ministère de tutelle a annoncé l'inscription d'une salle omnisports de haut standing à Alger. D'autres structures de proximité sont également programmées dans les banlieues de la capitale. Ces décisions tant attendues traduisent, semble-t-il, la volonté des responsables du secteur de la jeunesse et des sports de rattraper le retard énorme cumulé en la matière depuis le milieu des années 1980. Toutefois, le manque et la vétusté des installations sportives ne concerne pas uniquement la première cité du pays, mais s'étend à toutes les villes del'intérieur. Béjaïa, bastion du volley-ball national, souffre d'un déficit flagrant en la matière. Les nombreux clubs béjaouis, portant le flambeau de la discipline, évoluent toujours avec des moyens insignifiants et travaillent souvent dans des conditions précaires. Manque d'infrastructures de grand standing, situation financière bien au-dessous des besoins, équipement minimum, les problèmes sont quasiment les mêmes partout. Les sections du MBB, de l'ASWB, du NCB et du RCS, sociétaires de l'élite nationale et principaux fers de lance de la discipline, n'ont pas baissé les bras pour autant devant l'adversité. Au chef-lieu de wilaya, où l'on dénombre plus d'une dizaine de clubs, les quatre salles existantes, sollicitées à longueur d'année, sont dans un état déplorable. Surexploitées, la salle Amirouche (datant de l'époque coloniale), la salle bleue, celle de l'OPOW et le CSP d'Ighil Ouazzoug réclament aujourd'hui de grands travaux de rénovation et de remise à niveau. Dans les 51 communesrestantes, on ne dénombre que trois autres salles, implantées à Kherrata, Ouzellaguen et Akbou. En termes de capacités d'accueil, toutes ces sallesréunies suffisent à peine pour contenir quelques centaines de supporters. Le reste est répertorié comme espaces de proximité non habilités pour abriter des compétitions officielles. L'absence d'une grande salle, homologuée pour lestournois internationaux, pénalise aussi les clubs locaux qui atteignent régulièrement ce niveau de la compétition. En dépit de toutes ces contraintes et à force d'y croire, les volleyeurs et les volleyeuses de Béjaïa ont réussi des exploits de haute lutte. Faute d'infrastructures et de moyens conséquents, de prestigieuses équipes comme l'Olympique d'El Kseur, le CRB Aokas ou le CR Darguina se limitent aujourd'hui aux petites catégories et à la formation. D'autres disciplines comme le handball, le badminton, les arts martiaux oul'athlétisme recèlent d'importantes potentialités qui peinent à percer faute d'équipements adéquats. Le même problème est vécu par les footballeurs. Pour ne citer que ces deux-là, la JSMB et le MOB, les deux clubs professionnels de la wilaya, sont domiciliés dans la même arène de l'Unité Maghrébine, qui ne répond plus ni aux aspirations des sportifs ni aux attentes du public.Le ministère de tutelle est appelé à se pencher sur cette situation urgente pour, dans un premier temps, restaurer correctement les infrastructures existantes et, à moyen terme, projeter la construction de nouvelles installations répondant aux standards internationaux. Il s'agit d'une priorité qui devrait, aussi, polariser l'intérêt des autorités locales et des sponsors. K. A.




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