Algérie

Des inondations et des routes coupées De fortes précipitations se sont abattues sur Oran



Des inondations et des routes coupées De fortes précipitations se sont abattues sur Oran
Une heure de précipitations a suffi pour perturber la ville d'Oran et ses environs et mettre encore une fois à nu les défaillances du système d'évacuation des eaux pluviales.Des inondations, des glissements de terrain et quelques effondrements partiels ont été enregistrés au niveau de certains quartiers. Des axes routiers, dont notamment la route de la corniche, ont été coupés à la circulation. Plusieurs agglomérations ont été submergées par les flots suite aux averses intenses. Des voitures ont été piégées par les eaux, notamment au niveau du rond-point de la cité Djamel et celui des trois cliniques à USTO, où le niveau d'eau a atteint un mètre en certains endroits. De plus, plusieurs habitations ont été menacées par les eaux, à l'instar de Petit Lac (Haï Dhaya), Haï Es Sabah où des habitations situées au rez-de-chaussée ont été inondées. D'autres inondations ont été enregistrées à Sidi El Bachir, daïra de Bir El Djir, Oued Tlélat, Gdyel, Hassi Ameur, entre autres. Des oueds se sont formés, notamment au niveau de la Scaléra, l'hôpital et la pêcherie.
Les eaux et les pierres et autres détritus charriés les eaux ont perturbé la circulation du tramway. Les automobilistes qui s'étaient engagés pour se rendre vers la corniche ont été contraints de trouver d'autres axes et utiliser celui de la corniche supérieure qui n'a pas été épargné par la furie des eaux de pluie ainsi que les chutes de pierres à partir des versants des montagnes. Les automobilistes ont été également obligés de changer leur itinéraire à la suite de ces inondations. Plusieurs véhicules légers étaient embourbés dans les eaux, rendant ainsi la circulation impossible dans plusieurs endroits. Plusieurs interventions ont été enregistrées dans la matinée de lundi par les éléments de la Protection civile à la suite des fortes précipitations qui se sont abattues lundi sur Oran et ses environs, indique-t-on auprès du service de la permanence de l'unité centrale sise au quartier Plateau. Selon le chargé de la permanence, à part des dégâts matériels enregistrés sur des véhicules légers, aucune victime n'a été enregistrée lors des effondrements partiels de plusieurs plafonds et des pans de murs des habitations du vieux bâti du quartier de Sidi el Houari et de la pêcherie.
Il a été fait appel aux unités de la Protection civile pour dégager des véhicules ou des caves des maisons inondées par la montée des eaux ainsi que dans les trémies dont celle de la cité Djamel, totalement inondée.
Impuissance
Des rondes ont été effectuées avec le maintien des cellules de veille ainsi que le renforcement des unités d'intervention pour faire face à toutes éventualités, signale-t-on lundi après-midi. «Le rond-point de la pépinière de Bir El Djir ayant été bloqué à la circulation, les voitures ont dû rebrousser chemin vers El Morchid, c'est infernal ! que faisaient les responsables durant l'été», dira un automobiliste. Idem au niveau de la trémie de la cité Djamel. Quant au 3ème boulevard périphérique au niveau des travaux des trémies, impossible de passer, les véhicules sont restés bloqués pendant des heures. Au niveau des quartiers de la ville, la situation n'était pas meilleure : inondations et refoulement des eaux usées ont été enregistrés dans des habitations et des immeubles. A Es-Senia et Sid El Chami, ont eu lieu des inondations au niveau des mêmes points noirs. Oran s'apprête à abriter aujourd'hui une rencontre internationale sécuritaire. Cependant, elle ne semble pas prête pour les averses. A Aïn El Türck, que ce soit le boulevard principal, les rues et ruelles de Bouisville et Trouville, la place Chems ainsi qu'aux abords de la banque, la ruelle vers le siège de la mairie, la rue qui mène à Cap Falcon ainsi que le marché ont été submergés d'eau de pluie. La circulation piétonne et celle des véhicules sont devenues très difficiles en certains endroits.
Des citoyens excédés par cette situation ont commencé, dans certains quartiers, à nettoyer eux-mêmes les avaloirs pour tenter de dégager les détritus obstruant les regards. Autres victimes de cet orage soudain, ce sont les écoliers. Les chemins vers les écoles sont devenus de vrais cours d'eau. Les gamins ne savaient plus où mettre les pieds. Ils pataugeaient carrément dans des mares d'eau de pluie avec leurs habits tout neufs. On signale plusieurs maisons et des locaux commerciaux inondés. Les mêmes carences reviennent, les leçons des fois précédentes n'ont pas été tirées. Et dire que durant les briefings quotidiens, les élus, maires, SG de communes et directeur de secteur avancent avoir effectué le curage des avaloirs et finalisé les opérations de lutte contre les inondations hivernales. Ces premières chutes de pluie viennent d'apporter un démenti formel à ces allégations. Il faut savoir que certains ronds-points ont été réalisés sans prendre en compte l'évacuation des eaux pluviales, alors que dans d'autres, les avaloirs réalisés dans le cadre du «fameux» programme des 1 000 avaloirs, ont tout simplement été bâclés puisqu'ils ne répondent pas aux normes exigés en la matière.


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