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Des initiatives pour le respect du citoyen Moins d'arrogance pour réparer la fracture sociale à Annaba



Des initiatives pour le respect du citoyen Moins d'arrogance pour réparer la fracture sociale à Annaba
La notion de service public est superbement ignorée où que l'on aille, malheureusement, et il serait fastidieux d'énumérer la liste des administrations qui "traitent au pied levé" le pauvre chef de famille.L'initiative prise par la cour de justice de Annaba de mettre à la disposition du public, qu'il s'agisse de justiciables ou de simples visiteurs de cette institution publique, de jeunes préposées à l'accueil et à l'orientation a été très bien perçue dans cette ville. Elle a eu le mérite de donner une image humaine à ce qui était assimilé à tort, la plupart du temps, à "l'antichambre de la prison".
Une image qui méritait d'être redorée, faut-il en convenir, et c'est chose faite grâce à la bonne volonté de Siki Amar, procureur général, qui, joignant l'acte à la parole, a décidé d'"humaniser" la relation existant entre les tribunaux et le public. Le citoyen annabi, éternelle victime expiatoire des comportements outranciers de certains fonctionnaires, a déjà été agréablement surpris par les égards dont a fait montre par le passé la Cnas, dont les responsables ont tout fait pour qu'il soit à son aise. Ce service est devenu un exemple dans cette grande ville depuis quelques années, après que l'on eut investi humainement et matériellement dans la réception et dans la réfection des locaux, autant à la direction régionale de l'Elisa que dans les quartiers reculés des Lauriers roses et du 8-Mai-45.
Ce n'est malheureusement pas le cas ailleurs. La notion de service public est superbement ignorée où que l'on aille, malheureusement, et il serait fastidieux d'énumérer la liste des administrations qui "traitent au pied levé" le pauvre chef de famille. Aller retirer un document à l'état civil ou auprès d'un quelconque guichet de la wilaya équivaut, en effet, à un parcours du combattant. Il en est de même pour quiconque se présente à l'un des bureaux de poste ou des agences bancaires pour retirer son pécule, car il faut s'attendre, sauf recours à un passe-droit, à passer de longues heures de "queue" et de se voir rabrouer par des préposés énervés. Les mêmes conditions de réception sont valables dans les commissariats de police où l'on ne va pas de gaîté de c'ur, non plus. "Les policiers à l'accueil sont mis de plus en plus dans des situations difficiles, et il y a, d'une façon globale, une montée de violence et d'agressivité dans la société qu'il faut absolument réussir à apaiser. Il faudrait moins d'arrogance de toutes parts. Les jeunes, surtout, doivent avoir le sentiment que, dans le pays, il y a des droits et des devoirs applicables à tous", nous explique cet officier de police qui déplore, lui aussi, cette lacune dans les rapports entretenus par ce corps de sécurité, en relevant toutefois que "des commissaires s'impliquent de plus en plus dans les quartiers depuis un certain temps et c'est tant mieux".
A. ALLIA
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