Algérie

Des immeubles menacés d'effondrement occupés par des familles: Des habitants de la rue des Jardins revendiquent un relogement avant une catastrophe



L'effondrement partiel qui s'est produit à l'immeuble N°12 rue des Jardins au secteur urbain Sidi El Houari n'a pas été sans susciter une vive inquiétude au sein des familles occupant des immeubles sur le point de s'effondrer En effet, la cage d'escalier de cette bâtisse de quatre niveaux s'est effondrée et il aura fallu l'intervention des pompiers pour évacuer 12 familles coincées au 4ème étage.Craignant pour leur vie face à la menace imminente d'un effondrement, des habitants de trois immeubles situés au niveau de cette même rue ont lancé hier un appel à toutes les autorités de la wilaya pour accélérer le processus de leur relogement avant que ne survienne la catastrophe.
Selon des représentants des familles qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, leurs immeubles ne tiennent qu'à un cheveu et la moindre secousse risque de les faire flancher. « Cela fait plus cinq fois que nous interpellons les responsables concernés pour un relogement avant qu'il ne soit trop tard », assure un des représentants des habitants. «L'immeuble qui se situe au milieu de nos immeubles s'est effondré, et nos habitations menacent de s'effondrer à leur tour à la moindre vibration. C'est l'angoisse à chaque passage d'un camion», assure un des habitants.
Ce dernier affirme qu'ils sont livrés à leur sort et qu'ils n'ont reçu aucune promesse de relogement. « Malgré le danger qui plane sur nos têtes, aucune disposition n'a été prise pour notre relogement.
Pourtant des promesses nous ont été données pour que notre cas soit pris en charge, lors de l'effondrement de l'immeuble mitoyen. Malheureusement jusqu'à aujourd'hui rien n'a été fait », assure un autre habitant.
Ce dernier signale que « la majeure partie des familles habitant des immeubles en ruine ont été relogées, alors que nous qui vivons sous une menace permanente, depuis plusieurs années, nous n'avons toujours pas été intégrés à ces opérations. Nous interpellons le wali d'Oran, avant qu'un drame ne survienne».
La rue des Jardins, signalons-le, a été fermée l'année dernière pendant plusieurs jours par les services de la commune, suite à l'effondrement d'une grande partie d'un immeuble désaffecté au 31. Cet immeuble de 4 étages a été vidé de ses occupants, lors des premières opérations de relogement qui ont ciblé le vieux bâti au quartier populaire de Sidi El Houari, il y a deux années. Toutefois la démolition de cet immeuble posait un grand problème aux responsables locaux, du fait qu'il se situe au milieu de deux autres immeubles occupés par plusieurs familles. L'effondrement de ce qui reste de cet immeuble risque d'entraîner dans sa chute les deux autres immeubles. Un véritable casse-tête pour les services de la commune.
Il y a lieu de signaler que l'opération de recensement des habitations précaires a été achevée. C'est ce qu'a annoncé le wali d'Oran lors des travaux de la dernière session de l'APW. Selon le chef de l'exécutif, 693 habitations, en majorité situées dans la commune d'Oran, ont été classées ‘rouge' par le Centre d'expertise et de diagnostic, relevant de l'instance de Contrôle technique des constructions (CTC), pour prendre en charge leurs habitants, a-t-il indiqué, soulignant que 2 sous-comités, relevant de la daïra d'Oran, ont été mis en place pour dénombrer les familles à reloger.


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