Algérie

Des hommes autour du Prophète



Souhayb Ar-Roumi, que Dieu l’agrée Souhayb et Ammâr écoutèrent les paroles de Mohamed. Ils furent tous deux immédiatement convaincus de la vérité de son message. La lumière de la foi pénétra leurs cœurs sur le champ. Le jour même, ils jurèrent fidélité au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) déclarant qu’il n’y a d’autre dieu qu’Allah et que Mohamed est le Messager d’Allah. Ils passèrent la journée en compagnie du noble Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Le soir, sous couvert de la nuit, ils quittèrent la maison d’Al-Arqam, le cœur brûlant de la foi et le visage radieux de bonheur. Comme Bilal, Ammâr et sa mère Soumayyah, Khabbâb et beaucoup d’autres à qui les idolâtres qurayshites reprochaient d’avoir professé l’Islam, Souhayb fut la cible de persécutions inhumaines. Il les endura toutes d’un cœur vaillant et patient, conscient que le chemin vers le Paradis était pavé d’épines et de peines. Les enseignements du noble Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) avaient installé en lui et en d’autres compagnons une force rare et un courage exceptionnel.Quand le Prophète autorisa ses fidèles à émigrer vers Médine, Souhayb résolut d’accompagner le Prophète et Abou Bakr. C’était sans compter la perfidie des Qurayshites. Ils découvrirent, en effet, ses intentions. Afin de l’empêcher de partir avec ses biens, son or et son argent, ils le firent garder. Après le départ du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et d’Abou Bakr, Souhayb, patient, attendait la première opportunité pour fuir. Malheureusement, ses gardes étaient constamment en alerte et vigilants. Il ne lui restait donc plus qu’à recourir à un stratagème. Un soir, Souhayb, prétextant des problèmes intestinaux, faisait des allers et venues aux toilettes. Ses geôliers se disaient: «Ne nous inquiétons pas. Al-Lât et Al-Ouzza (deux de leurs idoles) l’occupent avec ses intestins.« Rassurés, ils se laissèrent gagner par le sommeil. Souhayb en profita pour se glisser dehors doucement. Il prit ses armes, prépara sa monture et se dirigea vers Médine. A leur réveil, les surveillants remarquèrent l’absence de Souhayb. Ils enfourchèrent aussitôt leurs chevaux dans une poursuite effrénée. Ils finirent par rattraper Souhayb. Les voyant s’approcher, Souhayb gravit une colline. Son arche et ses flèches à la main, il leur cria: «Hommes de Qouraysh ! Vous savez, par Allah, que je suis l’un des meilleurs archers et que ma cible est infaillible. Par Allah, si vous approchez davantage, mes flèches vous tueront l’un après l’autre. Après, je n’hésiterai pas à combattre avec mon épée. « L’un des Qurayshites répondit : «Par Dieu, nous ne te laisserons pas nous échapper en vie et avec ton argent. Tu es venu à La Mecque faible et pauvre et tu y as acquis tout ce que tu possèdes aujourd’hui. - Que diriez-vous si je vous abandonne toute ma richesse?, interrompit Souhayb. Me laisseriez-vous en paix ? - Oui, s’accordèrent-ils. « Ils tinrent parole et le laissèrent partir après que Souhayb leur eut révélé la cachette de l’argent. Souhayb se remit en route aussitôt, impatient de retrouver le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et d’adorer librement Dieu. Le seul fait de s’imaginer en compagnie du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) permit à Suhyab de surmonter la fatigue, avec courage et détermination. Lorsque Souhayb atteignit Qoubâ, c’est-à-dire à la périphérie de Médine et à l’endroit même où le Prophète se posa après l’Hégire, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) vit Souhayb au loin. Débordant de joie, il l’accueillit avec un sourire radieux. «Ta transaction a été profitable, ô Abou Yahya ! Ta transaction a été profitable. «Par trois fois, il s’exclama ainsi. Rayonnant de bonheur, Souhayb fit remarquer: «Personne n’a pu me devancer, ô Messager de Dieu, seul Jibrîl a pu t’en informer.» Oui, en effet, le pacte de Souhayb fut profitable comme l’affirme le Coran : «Et il y a parmi les gens celui qui se sacrifie pour la recherche de l’agrément d’Allah. Et Allah est Compatissant envers Ses serviteurs.» (sourate 2, El Baqarah- verset 207). A suivre... Abdelwahid Hamid


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